Mississippi, 1857: le capitaine Abner Marsh est à la tête d'une compagnie de vapeur qui périclite quand Joshua York, un mystérieux dandy, lui propose de s'associer à lui pour construire un nouveau bateau, magnifique, rapide, pour assurer la liaison St-Louis/Nouvelle-Orléans. En échange, Marsh ne devra pas poser de questions indiscrètes, ne pas discuter des horaires de départ et d'arrivée aussi aberrants soient-ils, et surtout, ne pas déranger York quand il passe la journée enfermé dans sa cabine.

Bien avant de se lancer dans saga du Trône de Fer, GRR Martin s'est attaqué au thème du vampirisme dans Riverdream. Classique par certains aspects (vampires craignant la lumière du jour, ceux qui veulent arrêter de boire du sang humain contre ceux qui ne voient pas d'objection à s'en repaître) le livre tire son épingle du jeu au niveau des personnages, principalement le duo Marsh/York, à l'atmosphère du Vieux Sud qui s'en dégage, et au parrallèle intéressant entre le vampirisme et le contexte: les Blancs traitent les Noirs comme du bétail, les Vampires traitent les Humains comme du bétail, certains vampires voudraient se défairent de l'esclavage de leur soif, etc.

Le récit est bien mené, même si j'ai préféré la première partie avec la descente du fleuve et la découverte de la vraie nature de York (dont on se doute évidemment dès le départ, mais c'est bien amené) à la seconde, qui vire aux affrontements un peu répétitifs sans que ce soit déplaisant ou inintéressant. Comme d'habitude avec Martin, on pourra regretter qu'il n'hésite pas à faire partir des personnages trop tôt (quand on a un personnage qui possède une canne-épée et récite du Byron, on l'exploite au maximum, non mais oh!) même si c'est moins poussé que dans Le Trône de Fer.