Quelques mois après le dernier meurtre de Jack l'Éventreur, Londres vit toujours dans la peur d'une nouvelle agression. C'est dans ce contexte qu'enquête l'inspecteur Edmund Reid, aidé du sergent Bennet Drake et du chirurgien américain Homer Jackson.

Nouvelle série historico-policière de la BBC, Ripper Street a parfois été comparée aux Sherlock Holmes de Guy Ritchie. Pourtant, en dehors de l'époque et du générique à base de crin-crin, de couleur sépia et d'une typographie qui en rappelle une autre, il n'y a pas trop de point commun. Ici, la réalisation est assez classique et on déliasse le divertissement rigolo pour des intrigues sombres, qui jouent souvent sur les progrès techniques de la période (début du cinéma, du métro...).

Les Britons n'ont plus à prouver leur savoir-faire dans le domaine des séries d'époques, donc sans surprise, tout est très soigné, et servi par un excellent casting avec en tête Matthew MacFadyen, Jerome Flynn (le Bronn de Game of Thrones et Adam Rothenberg, que je ne connaissais pas. Si j'ai eu du mal avec l'actrice jouant Long Susan (mais c'était plus physique qu'autre chose), les seconds rôles sont au diapason (et on pourra s'amuser à compter le nombre d'acteurs de Game of Thrones qui passent faire coucou à chaque épisode).

Chaque épisode propose une intrigue indépendante, mais il y a des fils rouges courant sur toute la saison, principalement concernant le passé de Reid et celui de Jackson (celui de Drake n'est pas plus calme mais ne fait vraiment l'objet que d'un épisode, le cinquième, peut-être un des meilleurs de la saison). Car les personnages sont tous bien torturés et cachent pas mal de squelettes dans leurs placard.

La saison peut parfaitement se suffire à elle-même et offre une conclusion très satisfaisante mais une deuxième fournée d'épisodes a déjà été commandée, ce qui fait toujours plaisir.