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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Renseignement et espionnage dans la Rome antique
On ne construit pas un empire sans se renseigner sur les manœuvres de l'ennemi, qu'il soit extérieur ou intérieur. Néanmoins, un système de surveillance ne se construit pas en un jour et les échecs ne sont pas inévitables.

Avec Renseignement et espionnage dans la Rome antique, Rose Mary Sheldon, colonel et prof d'Histoire ancienne, couvre le sujet des "services secrets" dans la Rome antique, de la République au règne de Dioclétien, un deuxième tome n'étant pas à exclure pour couvrir la période restante. Celle traitée ici est déjà assez large, et quand je parlais de services secrets plus haut, il ne faut évidemment pas prendre le terme au pied de la lettre car les Romains n'avaient pas d'organisation similaire aux nôtres, si tant est qu'on peut parler d'organisation par moment.

Si l'on s'attend à se voir raconter d'ébouriffantes histoires d'espionnage, on n'est pas à la bonne adresse. Sheldon, avec l'appui d'une solide documentation et de cartes, dresse un portrait détaillé, et le renseignement commence par le plus simple: la reconnaissance du terrain avant tout, un minimum syndical pourtant pas toujours effectué. Même si elle explique elle-même qu'elle a dû se concentrer plus sur les échecs que les réussites pour montrer l'importance du renseignement, et que ce n'est donc pas forcément représentatif, on se demande même parfois comment les Romains ont pu devenir aussi puissants, et même s'en sortir face à Hannibal, ou ce qui a valu à César une si brillante réputation (ses propres écrits, peut-être).

Il y a donc différents corps, les éclaireurs, les espions (souvent des marchands), mais rien de vraiment coordonné, au moins jusqu'au règne d'Auguste. À partir de là, il y a aussi un fort développement du renseignement intérieur, ne serait-ce que pour rapporter les propos séditieux à l'égard des empereurs, ce qui n'a pas empêché nombre d'entre eux d'être assassinés pour autant.

Si l'on sent parfois que Rose Mary Sheldon s'adresse en priorité à un lectorat américain, avec quelques allusions au 11 Septembre ici et là, le livre n'en est pas moins clair, instructif et agréable à lire malgré un aspect parfois répétitif dans la manière de souligner l'importance des renseignements et les conséquences de ne pas en avoir tenu compte.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 3 Mai 2019, 10:50bouillonnant dans le chaudron "Littérature".