Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Psychoville
Un mystérieux corbeau envoie un message disant "je sais ce que vous avez fait" à des personnages d'horizon divers: un clown amputé d'une main, une sage-femme persuadé qu'un poupon est son fils, un jeune homme obsédé par les serial-killers vivant avec sa mère, un nain doué du pouvoir de télékinésie, et un riche aveugle. Alors que les lettres s'accumulent, de plus en plus précises, les personnes visées commencent à se demander qui en est l'auteur, tout du moins celles qui ne sont pas trop concentrés sur d'autres problèmes.

Première série écrite seulement par Steve Pemberton et Reece Shearman, le duo issu de The League of Gentlemen, Psychoville est un ovni, qui si on en perçoit les nombreuses influences, arrive à trouver un ton propre et très particulier qui pourrait rebuter certains spectateurs. Au cours de la première saison, on navigue entre l'horreur et le comédie noire, sans jamais tomber dans la parodie. Un sentiment de malaise se manifeste devant certains scènes comme celles entre David et sa mère Maureen, dont les meurtres en série qu'ils vont finir par commettre n'est même pas ce qu'il y a de plus perturbant. On ne peut cependant s'empêcher d'être amusé devant l'absurdité de certaines situations. Si les personnages et l'univers même est complètement déjanté, la première saison est néanmoins très maîtrisé à l'image d'un épisode 4 tourné en une seule prise (ou plus avec une tricherie bien dissimulée) en hommage à La Corde d'Alfred Hitchock, épisode auquel Mark Gatiss, habituel complice de Pemberton et Shearsmith vient participer. Cet épisode préfigure Inside n°9 où les deux compères vont jouer à merveille de concepts limités pendant 30 minutes. Le casting est également un point fort, en plus du duo qui interprète à merveille plusieurs personnages très différents, il n'y a aucune fausse note.

La deuxième saison, introduite par un épisode d'Halloween d'une heure, est un poil en dessous, le fil rouge paraissant encore plus un prétexte pour voir évoluer une galerie de cinglés. On peine d'ailleurs avoir le rapport entre deux nouveaux personnages et l'intrigue principale, mais tout fini par converger dans l'épisode final (même si certains liens restent ténus, comme avec David et aura passé toute le reste de la saison bien loin de tout cela) mais le bibliothécaire psychotique et les apparitions du "Silent Singer" (un truc aussi angoissant que grotesque) et le personnage d'Imelda Staunton, à la tête d'une mystérieuse organisation et qui voudrait se la jouer Judi Dench dans James Bond sans en avoir les moyens est savoureux, et le dernier épisode conclut très correctement une saison qui lorgne plus vers l'espionnage que l'horreur pure.

À la fois totalement loufoque et soigneusement écrite et réalisée (sans parler de la jolie musique de Joby Talbot), Psychoville, si son ambiance ne rebute pas d'entrée de jeu, est une excellente série comico-horrifique originale.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 7 Avril 2014, 14:20bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".