Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Pride
En 1984, alors que Margaret Thatcher durcit sa politique vis-à-vis des mineurs, Mark Ashton, jeune homosexuel londonien, décide de venir en aide aux grévistes. Il décide de récolter des fonds et avec quelques amis, fondent le groupe LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners). Les Syndicats de mineurs ne souhaitant pas être associés à eux, Mark et ses compagnons choisissent au hasard un petit village de mineurs du Pays de Galles pour leur apporter les fonds en personne.

Matthew Warchus nous livre avec ce film une comédie sociale comme les Britanniques en ont le secret. Basée sur une histoire vraie (ce qui ne rend pas un film meilleur mais pousse généralement le spectateur à se pencher sur l'événement pour faire la part de vrai et de faux) l'intrigue contient tous les ingrédients qui font le succès de la recette, et tout est parfaitement bien équilibré, dans l'humour (le décalage entre les deux mondes, les répliques spirituelles qui fusent) et dans le drame (on sait que les mineurs vont finir par céder, on est au début des années 80 et le SIDA commence à faire des ravages...), tout en faisant découvrir un page de l'histoire peu connue. On a également toute une galerie de personnages, réels ou fictifs, représentant un peu tout les cas de figure (Ashton a vraiment existé au contraire de Joe qui est surtout là pour illustrer le problème des jeunes gays ne pouvant le révéler à leur famille.)

Le casting est parfait, que ce soit les vieux de la vieille (Imelda Staunton, Bill Nighy qui met un léger frein à ses tics, Paddy Considine, Dominic West) ou les petits jeunes qui montent comme Ben Schnetzer et George McKay (il y a également un cameo de Russell Tovey, Jessie Cave alias Lavande Brown dans Harry Potter et Andrew Scott, le Moriarty de Sherlock mais si on les nomme tous on n'a pas fini...). Le tout est également dynamisé par une bande-son très agréable où Culture Club côtoie Pete Seeger.

Malgré tout, toutes les qualités du film font aussi ressortir son léger défaut: c'est du feel-good movie, et le haut du panier avec ça, mais on le ressent parfois un peu trop, ce qui rend certains éléments prévisibles: la réconciliation entre le fils gay et la mère qui l'a rejeté dans sa jeunesse, le mineur qui confesse être homosexuel... Rien de rédhibitoire en soi mais des éléments amenés de façon trop convenue pour surprendre, dans une volonté d'aborder un peu tous les cas de figure.

Ce n'est cependant qu'une légère réserve qui n'entache pas la réussite d'un film qui parvient sans lourdeur et dans la bonne humeur à faire passer son message de solidarité malgré toutes les difficultés de la vie.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 20 Septembre 2014, 11:13bouillonnant dans le chaudron "Films".