Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Poursuites dans la Nuit
--> It's Noirvember!
James Vanning est en cavale, poursuivi par deux tueurs qui l'accusent de s'être emparé du magot qu'ils avaient légitimement volés, ainsi que par un zélé enquêteur des assurances. Dans sa fuite, il s'adjoint l'aide d'une jeune femme rencontrée dans un bar.

Réalisé en 1956 par notre Jacques Tourneur national, Poursuites dans la Nuit (sorti chez nous en dvd-blu-ray avec son titre d'origine, Nightfall, en exergue) déboule alors que l'âge d'or du film noir touche déjà à son terme. Au point qu'on se trouve un peu déconcerté au début, malgré un beau noir et blanc, de voir un format 16/9 plutôt que 4/3 comme dans la plupart des classiques du genre. Ce ne sera d'ailleurs pas le seul point sur lequel le film se distingue puisque l'on démarre dans une métropole (ici, Los Angeles), de nuit, là encore l'un des cadres de prédilection de ce type d'histoire mais c'est pour mieux s'en éloigner par la suite et aller voyager dans les montagnes du Wyoming, État que l'on associe davantage au western qu'aux histoires de gangsters.

Pourtant, devant ces étendues enneigées et un duo de tueurs excentriques (l'affable et pondéré joué par Brian Keith, l'imprévisible sadique interprété par Rudy Bond), difficile de ne pas y voir une influence pour de futurs grands polars comme le Fargo des frères Coen. Le scénario s'amuse également à souffler le chaud et le froid avec certains personnages, comme l'enquêteur obsédé par son travail qui donne l'impression d'être un genre de Javert, ou Marie (Anne Bancroft), dont on ne sait pas s'il faut lui faire confiance, sans pour autant offrir un profil-type de femme fatale vénéneuse, ou si elle est une innocente que le héros entraîne avec lui dans ses ennuis sans qu'elle ait rien demandé.

En comparaison de ces personnages ambivalents, le protagoniste et son interprète, Aldo Ray, peuvent sembler bien monolithiques. Presque indifférents face au pétrin-monstre dans lequel Vanning est fourré, traqué qu'il est à la fois par des bandits et par la justice pour un crime qu'il n'a pas commis. Il dégage pourtant une espèce de solidité qui n'est pas déplaisante et avant même de savoir pourquoi on lui en veut, cela amène à faire confiance à Vanning et comprendre qu'on a davantage affaire à un innocent accusé à tort qu'à un type pas méchant mais entraîné sur la pente du crime comme les personnages joués par Burt Lancaster dans les films de Siodmak dont j'ai parlé plus tôt ce mois-ci. Parait-il que Tarantino, jamais à court de référence, a demandé à Bruce Willis de s'en inspirer pour sa composition dans Pulp Fiction.

Le film dure à peine 1h15, comme la plupart des séries B de l'époque et il est mené sans aucun temps mort jusqu'à un final haletant qui s'achève sur une scène d'action impliquant un chasse-neige, assez surprenante pour l'époque où l'on avait tendance à régler ses comptes à coup de flingue (ou à la limite, de café brûlant dans la tronche, n'est-ce pas Mr Marvin).

Nighfall est donc une de ces bonnes séries B concoctées par des réalisateurs de talent et qui sous couvert d'être des produits fabriqués à la chaine n'en gardent pas moins un intérêt certain et annoncent des œuvres plus célébrées. À redécouvrir donc (et on peut encore une fois remercier les éditions Rimini de proposer ce genre de long-métrages sous forme de jolis combos dvd/blu-ray).
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 26 Novembre 2020, 18:19bouillonnant dans le chaudron "Films".