Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Poldark, saison 5
Ross Poldark est contacté par une de ses anciennes connaissances de l'armée, Ned Despard, en butte à de sérieux ennuis. George Warleggan, quant à lui, envisage de se lancer dans un commerce fort lucratif mais sa tête n'y est pas complètement.

Clap de fin pour Poldark après cinq ans de bons et loyaux services. Cette fois-ci, cependant, les épisodes ne sont pas basés sur des romans de Winston Graham. En effet, il y a une ellipse de plus d'une décennie entre les tomes 7 et 8, et cette saisons se situe durant celle-ci: continuer d'adapter les livres sans changer d'acteurs ou sans les grimer lourdement (il est déjà bien difficile de croire qu'ils ont pris vingt ans depuis qu'on a fait lors connaissance) aurait été dur à avaler question crédibilité, même dans le cadre de la série bien relâchée sur ce point.

Une des intrigues principales inédites s'appuie sur des événements réels en mettant en scène Edward et Catherine Despard (ici Ned et Kitty pour les intimes, dont Ross fait partie) ancien gouverneur du Honduras et son épouse, le premier ayant défrayé la chronique en voulant accorder les mêmes droits aux esclaves libérés qu'aux colons, ce qui ne lui a pas valu que des amis. L'esclavage avait été brièvement évoqué en saison 4 (surtout l'occasion pour Ross de faire du whataboutism, il va donc se rattraper comme si rien n'avait été dit), on y accorde beaucoup plus d'attention ici, d'autant que ce sera encore un motif de contentieux entre notre héros et George, décidément toujours dans les bons coups.

On n'en viendrait tout de même à avoir pitié de George dans les premiers épisodes, où la mort de sa femme lui fait perdre la raison et le fait tomber dans les mains de docteurs aussi brutaux qu'incompétents, jusqu'à ce qu'un petit quart d'heure de thérapie avec Enys lui remette les idées en place... et il redevient tellement bien lui-même que toute compassion s'envole aussitôt, à se demander à quoi servait l'intermède.

Au rang des nouveaux personnages, on doit se farcir Tess aka la nana la plus horripilante du monde, et toutes nos vieilles connaissances ont leurs épreuves à surmonter, autant dire qu'on cherche vraiment à marquer le coup pour la dernière saison, notamment pour deux derniers épisodes au suspense insoutenable (Poldark est-il capable de trahir son pays par dépit? On se ronge les ongles d'angoisse!) et qui nous offre des images inoubliables (George qui débarque à la onzième heure, guns en main! Ross s'éloignant au ralenti, le vent faisant battre les basques de sa redingote dans des mouvements d'un romantisme étudié!). On est à la limite de la parodie, sans savoir si c'est volontaire ou non.

C'est peut-être ce qui rend la série attachante: les personnages se cantonnent à leur fonction (le héros valeureux mais ombrageux et fonceur, le méchant arrogant, la blanche colombe, le bon docteur...), les rares fois où ils s'en éloignent ils récupèrent vite leur place attitrée donc on n'est jamais déboussolé, la musique violinne en permanence, les situations se reproduisent avec juste ce qu'il faut de variations, mais c'est du gros mélodrame qui tache tellement assumé et finalement pas si répandu à un niveau de production aussi soigné qu'on en profite bien même si on roule des yeux à plus d'une occasion.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 27 Août 2019, 19:02bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".