Tommy Shelby a l'intention d'étendre ses affaires jusqu'à Londres même si les gangs de la capitale risquent de voir d'un mauvais œil ses ambitions. Pour compliquer la situation, Shelby découvre qu'il n'en a pas fini avec un vieil adversaire.

C'est avec plaisir qu'on retrouve la famille Shelby dans le Birmingham des années 20, une famille toujours aussi dysfonctionnelle et malhonnête malgré une certaine tentation de respectabilité de certains. Le début évacue sommairement un personnage (dont je ne vois pas ce qu'on aurait pu faire) mais réserve quelque surprise quant au destin d'un autre qu'on croyait plié, avant de partir sur les bases de cette saison: les Shelby veulent s'implanter à Londres, se qui permet de faire apparaître deux nouveaux adversaires respectivement joués par Tom Hardy, rien que ça, et Noah Taylor. Le premier cabotine joyeusement ce qui n'est pas forcément désagréable, j'ai été légèrement moins convaincue par le second.

Tante Pol, toujours jouée avec brio par Helen McCrory, délaisse un peu son rôle de membre pivot du clan pour s'intéresser à ses propres affaires, à savoir retrouver le fils qui lui a été arraché enfant. D'un côté, c'est un peu dommage, de l'autre Michael s'avère plutôt un bon ajout, encore en retrait mais avec un avenir au sein des Peaky Blinders encore difficile à cerner.

La Grande Histoire se mêle à la petite puisque l'inspecteur Campbell fait son retour. Le rythme de la saison est assez lent, les personnages féminins anciens (Grace) ou nouveaux (May) sont un peu décevant malgré Esmée qui prend un peu plus d'assurance par rapport à la saison précédente mais l'intégration de chansons rock fonctionne toujours et donne à la série sa personnalité et toutes les intrigues conduisent sûrement à un final encore une fois très réussi.