Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Paddington 2
Paddington a trouvé sa place dans la famille Brown et mène une existence paisible à Windsor Garden dont tous les habitants, à l'exception de Mr Curry, se sont liés d'amitié avec lui. Quand l'anniversaire de sa tante Lucy approche, Paddington décide de lui offrir un livre pop-up sur Londres et travaille pour réunir la somme nécessaire à l'achat. Hélas, l'ouvrage suscite également la convoitise de Phoenix Buchanan, acteur has-been qui y voit l'occasion de refaire sa fortune. Quand le livre est volé, c'est Paddington qu'on accuse.

Il y a trois ans arrivait sur les écrans la première adaptation au cinéma des aventures de l'ours péruvien créé par Michael Bond. Signée Paul King, elle s'était avérée être une excellente surprise, grâce au soin apporté à la mise en scène, un casting impeccable, et un scénario simple qui savait néanmoins donner son instant de gloire à chaque personnage. Si le fil rouge avec sa méchante à la Cruella était convenu, il permettait de mettre un peu d'enjeu et de ne pas empiler les sketches illustrant la maladresse du héros, et aux séquences burlesques s'ajoutait une petite métaphore sur l'immigration.

Pour cette suite, on prend quasiment les mêmes et on recommence. Le réalisateur Paul King s'adjoint Simon Farnaby comme co-scénariste (Farnaby jouait Barry le vigile dans le premier film, qui fait un retour ici), Dario Marianelli signe cette fois-ci la musique (mais conserve les apparitions du groupe de calypso) et à l'exception de Nicole Kidman, la quasi-intégralité du casting du premier film rempile (même Justin Edwards fait à nouveau une petite apparition).

Comme souvent avec les suites, on ne résiste pas à citer le précédent volet, que ce soit dans les gags (retour de l'utilisation très particulière des brosse-à-dents) ou les idées les plus poétiques (le mal du pays de Paddington représenté par son fantasme de retrouver sa jungle péruvienne), mais Paul King se montre toujours inventif et propose de belles séquences comme celle du livre pop-up qui s'anime, ou une jolie poursuite en train, tout en faisant quelques citations à l'univers de Wes Anderson ou à Chaplin.

Le film est toujours truffé de gags pour tous les âges et de petits détails qu'on ne repérera sans doute pas au premier coup d’œil, et encore une fois, les acteurs s'en donnent à cœur joie, avec des apparitions savoureuses parfois le temps d'une scène (Richard Ayoade, Joanna Lumley, Eileen Atkins), parfois pour des personnages rapidement mais efficacement brossés (la petite sous-intrigue entre Ben Miller et Jessica Hynes). Néanmoins, parmi les nouveaux venus, on remarquera surtout Brendan Gleeson en brute pas si mauvaise, et Hugh Grant dans le rôle de l'antagoniste. Grant n'est pas un acteur qui m'enthousiasme habituellement. Je ne le trouve pas fondamentalement mauvais, mais trop associé à un type de rôle sans faire de grands efforts d'en sortir. Ici, il est tout simplement excellent en cabotin sur le retour, aux mille déguisements et accents, et sans aucun scrupule. À l'époque du tournage de Harry Potter et la Chambre des Secrets, il avait été envisagé pour jouer Gilderoy Lockhart avant de décliner l'offre, et je me disais qu'on n'avait pas perdu grand chose. En le voyant en Buchanan, difficile de ne pas se dire qu'il avait finalement tout le potentiel, et davantage pour le rôle.

À l'image de son prédécesseur, Paddington 2 est le parfait feel-good-movie, où l'on découvre un Londres de carte postale où le xénophobe de service (toujours incarné par Peter Capaldi) est trop isolé et tourné en dérision pour avoir le moindre pouvoir de nuisance, plein de bons sentiments sans jamais tirer sur la corde au point de devenir trop guimauve, et tellement soigné qu'il est un antidote parfait aux adaptations opportunistes emballées sans génie sous prétexte que le jeune public ne sera pas regardant et que la notoriété des personnages portés à l'écran suffira à attirer les gens en salle.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 7 Décembre 2017, 22:03bouillonnant dans le chaudron "Films".