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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Outland... Loin de la Terre
William T. O'Niel est nommé marshal dans une station minière située sur Io, satellite de Jupiter. Sur place, il est confronté au comportement violent et irrationnel de plusieurs ouvriers, des troubles qui se sont multipliés en quelques mois. O'Niel découvre que les travailleurs sont victimes d'effets secondaires d'une drogue améliorant leur rendement et que le responsable du trafic n'est autre que l'administrateur de la station, qui cherche à l'éliminer.

Sorti deux ans après Alien, ce film de Peter Hyams entretient quelques liens avec lui et pas seulement parce qu'on compte plusieurs noms en commun au générique, celui de Jerry Goldsmith à la musique, notamment. On retrouve dans les deux long-métrages une science-fiction en huis-clos centrée sur des personnages en col bleu, évoluant dans de vieilles coursives, et victimes de l'avidité de grandes entreprises pas trop regardantes à l'idée de les sacrifier pour leur profit. La technologie est représentée de manière assez voisine, de même que les costumes, qui en plus de quarante ans ont évité de vieillir en ne jouant pas la carte d'un futurisme vite kitsch. En fait, on peut très facilement imaginer que les deux histoires se déroulent dans le même univers.

Là où Alien offrait une des créatures les plus marquantes de l'horreur, spatiale ou non, Outland s'aventure sur les terres du western, dans une deuxième partie qui est un décalque assumé du Train sifflera trois fois: O'Niel sait que la prochaine navette qui arrivera déposera des tueurs venus lui faire la peau et comme Will Kane, il ne peut compter que sur lui-même alors que ses lieutenants se défilent et que ses administrés attendent de lui qu'il les protège et non l'inverse. Et comme Will Kane, il aura droit au coup de pouce d'une femme bien que Frances Sternhagen soit aux antipodes de la douce Grace Kelly.

Bon personnage d'ailleurs que ce docteur Lazarus, médecin du bord mal embouchée. Comme pour Ripley dans Alien (décidément!), on sent qu'avant le casting on aurait facilement pu confier le rôle à un homme et il est d'autant plus remarquable pour l'époque de ne pas l'avoir fait. Lazarus est revêche, ne cherche pas à plaire mais à faire son travail et se révèle avec O'Niel le seul membre intègre de l'équipe. Dans le rôle principal, on peut compter sur Sean Connery et son charisme très sûr pour porter le film sans grand effort apparent, les difficultés familiales du brave marshal lui apportant un peu d'épaisseur sans alourdir l'intrigue.

Le film a évidemment un peu vieilli sur certains points mais reste très beau à regarder notamment grâce à un sacré boulot sur les décors avec de belles maquettes pour les extérieurs de la station et des intérieurs oppressants, parfois très aseptisés, parfois au contraire en pleine déliquescence, comme on devine qu'une station minière pourrait l'être au bout de quelques années en butte à une direction qui doit trainer des pieds face aux demandes de rénovations. On peut également regretter un antagoniste manquant de charisme, Peter Boyle est excellent en créature das le Frankenstein Junior de Mel Brooks mais ici ne vaut pas un xénomorphe.

Outland est quoiqu'il en soit un parfait exemple de film de sf solide à tout point de vue: un scénario simple mais qui va droit au but sans être dénué de propos, une réalisation carrée qui met en valeur les décors et injecte la tension nécessaire où il faut et des protagonistes qu'on a envie de suivre jusqu'au bout de leur voyage. Il ne stimule peut-être pas autant l'imagination que certains de ses compères de la même époque, ce qui explique peut-être pourquoi il n'est pas plus connu et reconnu aujourd'hui mais il offre un spectacle qui vaut le coup d’œil.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 23 Août 2022, 17:09bouillonnant dans le chaudron "Films".