Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Fantômes contre Fantômes
Frank Bannister a le don de voir les fantômes et avec quelques amis spectres, il a monté une arnaque où il fait semblant d'exorciser des demeures contre une coquette rémunération. Lorsqu'une série de meurtres inexplicables frappent la ville, Frank réalise que le coupable ne fait lui-même plus partie du monde des vivants.

À l'époque de sa sortie au cinéma, Fantômes contre Fantômes me faisait envie mais bizarrement pour un film à gros effets spéciaux produits par Robert Zemeckis, il n'avait pas été programmé dans mon cinéma habituel et j'avais dû faire l'impasse, qui s'est prolongée jusqu'à une ressortie de luxe aux éditions ESC (combo blu-ray dvd avec version cinéma et director's cut et un poster dans un étui métallisé, je ne sais pas ce qui leur a pris mais c'est la fête). Et comment dire... Si je l'avais vu ado, je l'aurais trouvé probablement plus effrayant et plus drôle. On a en effet une comédie horrifique, ou un film d'épouvante avec des personnages déjantés mais la partie horrifique ne va pas très loin, tout au plus quelques effets gore un peu cartoon et les gags sont plutôt lourds même si ça faisait parfois mouche (je me suis bien marrée à la vision de la dinde et de la lampe). De plus, le scénario ménage un twist qui ne fonctionne pas si l'on a la scène d'ouverture encore en tête et les capacités des fantômes ne sont jamais très claires.

Avec ce film, Weta, la compagnie d'effets spéciaux de Peter Jackson, entrait doucement dans la cour des grands avant que Le Seigneur des Anneaux ne vienne la consacrer et en à peine cinq années, quel chemin parcouru. Les fantômes sont dans l'ensemble réussis mais les images de synthèses des années 90 ont tout de même vieilli, la vision finale de l'Enfer pique ainsi particulièrement les yeux. De plus, on adhère ou pas aux personnages outranciers, et dans mon cas j'ai eu beaucoup de mal avec Ray, trop antipathique et caricatural pour croire qu'il ait pu être en couple avec Lucy quand bien même celui-ci bat de l'aile, sans parler du personnage de Milton Dammers joué par Jeffrey Combs, qui fait trop rarement sourire pour justifier le temps qu'on passe avec lui et le nombre de fois où il met des bâtons dans les roues des héros.

Malgré ces défauts, Fantômes contre Fantômes n'est pas un ratage, c'est même un divertissement agréable, en grande partie grâce à un sens du rythme qui semble s'être perdu depuis une quinzaine d'années dès qu'on cause films à effets spéciaux (je sais, je radote...). La scène d'ouverture accompagnée de la musique de Danny Elfman n'est pas sans évoquer Les Contes de la Crypte et on ne sera pas surpris d'apprendre qu'à la base le scénario devait être celui d'un film lié à la série avant que Zemeckis ne préfère le confier à Jackson. L'escroc pris à son propre jeu était un des motifs récurrents de l'anthologie et finalement, même l'humour graveleux et les personnages improbables ne paraissent plus hors-sujet avec ce paramètre en tête (et ce que ça les rend meilleurs? Pas forcément).

Michael J. Fox remplit bien son rôle d'arnaqueur dont on découvre un passé tragique tandis que Trini Alvarado campe une bonne héroïne dégourdie (dont on comprend peu comment elle a pu se retrouver collée avec un type comme Ray à part pour les besoins du scénario), pour le reste du casting, on est globalement dans le surjeu total, R. Lee Ermey passe même s'auto-citer en fantôme de sergent-instructeur, ce n'est pas mauvais mais comme dit plus haut il faut forcément accepter cette direction d'acteurs et cet humour pour apprécier le film à fond.

Petite déception donc pour ce rattrapage tardif d'un film qui porte le sceau des années 90 dans son allure, ses effets spéciaux, ses faire-valoir comiques, ce qui a son charme mais n'occulte pas les défauts.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 24 Août 2022, 19:02bouillonnant dans le chaudron "Films".