Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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OSS 117 Rio ne répond plus...

Douze ans après ses aventures au Caire, Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est chargé d'une nouvelle mission: récupérer un micro-film détenu par un ancien nazi réfugié au Brésil, et contenant la liste de personnalités françaises ayant collaboré pendant l'Occupation. Toujours aussi séducteur, toujours aussi bagarreur, et toujours aussi bête à manger du foin, notre héros part pour Rio où il devra faire équipe avec une jeune membre du Mossad.

Dans le paysage pas franchement réjouissant de la comédie française, OSS 117, Le Caire nid d'espion, avait fait figure de très bonne surprise. La suite allait-elle faire honneur au premier volet ou au contraire louper le coche? Si Rio n'est pas forcément plus réussi que Le Caire on peut cependant dire que la première proposition est heureusement la bonne. Cette suite ne peut évidemment retrouver la fraîcheur et la surprise qui faisait en partie le charme du premier volet, mais propose une évolution notable digne d'intérêt: reprenant le principe de filmer comme à l'époque de l'action, la mise en scène et l'esthétique est donc ici radicalement différente: couleurs, split-screen à foison, etc.

De plus, si le héros n'a pas changé, on ne peut pas en dire de même du contexte: alors qu'en 1955, son colonialisme paternaliste, son racisme ordinaire et son machisme pouvait encore faire illusion, il est désormais complètement ringard, ce qui offre des situations encore plus décalées. Le film se lâche d'ailleurs encore plus au niveau des énormités que sort notre brave agent bien de chez nous, offrant des répliques d'anthologie mais aussi certaines séquences mémorables (Dujardin fait très bien le Robin des Bois version Errol Flynn, soit dit en passant).

Sous des dehors de comédie aux gags crétins qui font mouche pour leur grande majorité, le film offre aussi un regard peu flatteur sur certains aspects de notre passé, comme le fait que d'anciens collaborateurs ont échappé à tout ennui après la guerre et donne mine de rien à réflechir (mais bon, pas trop quand même, on rigole surtout beaucoup). Étrangement, j'ai beaucoup plus ri durant cette opus que pour le premier (où je souriais tout le temps pour ne rire qu'à quelques reprises) mais le scénario semblait un peu moins maîtrisé, avec une suite de séquences qui s'enchaînaient de façon moins fluide, bien qu'elles restent drôles. On peut aussi regretter que comme avec le personnage de Larmina dans le premier film, Dolorès, jouée par Louise Monot, en incarnant la raison et la compétence face à la bêtise crasse de son partenaire, ne puisse devenir un personnage aussi délirant et mémorable que les autres. Si ce contrepoids est sans doute nécessaire, on attend toujours un personnage féminin important vraiment drôle dans la série, tout comme on pouvait regretter que les James Bond-girls soient toutes des potiches à une époque (je sais, jamais contente!)

Quoiqu'il en soit et malgré les quelques éléments soulignés, voilà une comédie française et une suite de qualité, et c'est suffisamment rare pour être apprécié!

 

potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 15 Avril 2009, 16:04bouillonnant dans le chaudron "Films".