Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Old Henry
Henry, modeste et austère fermier qui vit seul avec son fils dans un coin reculé de l'Oklahoma trouve un homme blessé près de chez lui muni d'une sacoche remplie de dollars. Ramenant les deux chez lui, il reçoit bientôt la visite d'un trio de cavaliers portant une étoile de shérif et affirmant que celui qu'Henry a sauvé est un criminel en fuite. Le blessé affirme au contraire être le shérif et poursuivi par des bandits. Pour se sauver et protéger son fils, Henry va devoir distinguer ses alliés de ses ennemis.

Ce n'est pas parce que l'âge d'or du western est fini depuis longtemps que la source est tarie. Chaque année, de nouveaux films se déroulant dans un Ouest américain encore sauvage arrivent donc mais rares sont finalement ceux qui sortent sur grand écran, surtout en France. De ces productions déboulant directement en dvd ou en catimini sur des plate-formes, on a souvent du mal à discerner lesquelles valent le détour ou sont tristement sans intérêt. Un visage connu au casting peut parfois servir d'indice, et encore. On ne risque pas de confondre Tim Blake Nelson avec John Wayne, même dans la pénombre. Pourtant, le bonhomme est déjà allé chercher de l'or dans le Klondike avec Richard Madden et a été le pistolero Buster Scruggs pour les frères Coen. Les dangers des grands espaces américains ne lui sont donc pas étrangers.

Il n'y a pas non plus grand risque de confondre Tim Blake Nelson avec Steven Seagal ou Liam Neeson, même dans le noir, néanmoins on pense à eux en découvrant ce personnage de fermier citant la Bible, refusant d’enseigner à son fils à manier le colt, mais qui a bourlingué et qui va démontrer à ses adversaires qu'il n'est pas un simple agriculteur sans grandes ressources mais une vraie machine à tuer. Le film prépare très tôt cette révélation mais celle-ci est d'encore plus grande ampleur qu'on ne le soupçonne. De ce fait, on ne s'étonne plus du choix de l'acteur principal au physique éloigné des jeunes premiers et des vedettes athlétiques, ni de voir située l'action en 1906, un peu tardivement pour ce type d'intrigue. D'un autre côté, ce petit twist était-il totalement nécessaire? Pas sûr. Ne risque-t-il pas même de faire sortir le spectateur de l'intrigue? Possible. Il permet dans les dernières minutes d'ajouter un nouveau thème au scénario qui en 1h30, ne manque pas d'en brasser.

Relation père-fils contrariée entre Henry et Wyatt, adolescent qui rêve de voir le monde, frustré que son paternel lui interdise de se servir d'une arme et qui va peu à peu prendre conscience du passé d'Henry et de la violence de ses frères humains. Film de siège aussi, une bonne partie de l'intrigue se cantonnant à la ferme d'Henry. Suspense, car si l'on devine bien vite que les représentants de la loi n'en sont pas ou sont fort corrompus, il est difficile de faire confiance au blessé découvert dans une position compromettante. Recherche de gloire d'aventuriers abattant une légende de l'Ouest, aussi. Cela fait beaucoup, comme si Potsy Ponciroli, réalisateur et scénariste, craignait de passer à côté d'un bon sujet et décidait de tous les y mettre, on ne sait jamais.

Heureusement, il évite tout de même de partir dans tous les sens, et son film se tient. On devine un budget modeste, le casting est réduit avec comme membres les plus connus Tim Black Nelson donc mais également Stephen Dorff, les lieux aussi: la ferme d'Henry, un bout de la ferme de son beau-frère, un champ, et roule ma poule, on n'est pas là pour faire du tourisme. L'ambiance un brin contemplative des débuts laisse rapidement place à l'action, Henry n'ayant guère le temps de souffler avant de faire démonstration de ses talents dans un final où les nombreux coups de révolvers font mal (au point où l'on se dit qu'à quoi bon survivre aux fusillades, la septicémie fera le reste).

Old Henry brasse un peu trop de thèmes à la fois pour ne pas prêter à sourire mais le fait avec suffisamment de sérieux pour que le résultat soit solide. Un descendant honorable des séries B tournées à l'économie mais avec un soin indéniable, ce qui rend le film tout à fait recommandable.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 9 Mai 2023, 16:32bouillonnant dans le chaudron "Films".