Son diplôme en poche, Bill Haskell décide de partir à l'aventure avec son ami Byron Hepstein, et en cette fin de XIXe siècle, pourquoi ne pas tenter sa chance dans le Klondike, où avec un peu de chance, on peut faire fortune en une saison? Malheureusement, les embuches se succèdent.

Après History, c'est Discovery qui se lance dans les séries historiques et comme History avec Hatfields and McCoys, en commençant par une mini-série en trois parties basée sur des faits réels avec l'histoire des État-Unis en toile de fond. Le casting est alléchant: Richard Madden, Augustus Prew, Abbie Cornish, Tim Roth, Sam Sheppard... et les paysages naturels absolument magnifiques. Tout cela est néanmoins extrêmement classique, et avec des épisodes d'1h30 chacun, on voit le temps passer aux côtés de personnages qui ne laissent pas beaucoup de place aux surprises: l'idéaliste qui va déchanter, la prostituée au grand cœur, la femme d'affaires qui veut s'imposer dans un monde d'hommes mais garde bon fond, le petit escroc, la terreur de la ville, etc. On a parfois l'impression qu'en 4h30, la mini-série n'aura finalement pas dit grand chose de plus que pas mal de western deux fois moins long.

Cela étant dit, Klondike n'est pas un mauvais spectacle: c'est bien joué, malgré la lenteur c'est assez prenant (on se demande qui est le tueur même si la résolution peut décevoir) et on a un petit aperçu du côté impitoyable de la période de la ruée vers l'or, tout en restant bien plus propre et sage que Deadwood, par exemple. Certaines sous-intrigues ne sont pas inintéressantes, comme celle concernant le superintendant et les Tinglits même si le montage donne parfois un aspect un peu décousu, et la fin, malgré un coup du sort assez prévisible, est suffisamment douce-amère pour marquer.

Peut-être un peu trop classique pour rester dans les mémoires, Klondike est néanmoins un coup d'essai très honorable de la part de la chaîne, qui espérons-le fera preuve d'un peu plus d'audace par la suite.