Artyom a passé la majeure partie de sa vie dans le métro moscovite, où il a trouvé refuge après qu'une apocalypse nucléaire ait rendu la surface inhabitable. Lorsque sa station est menacée par de mystérieuses créatures, Artyom entreprend un long périple dans les tunnels du métro pour trouver de l'aide.

Ce livre de Dmitri Glukhovsky a connu un franc succès et a déjà donné lieu à deux suites et une adaptation en jeu vidéo. Malgré tout, j'ai mis un petit moment à entrer dedans, la faute à une exposition qui me paraissait un peu artificielle (le classique cas des personnages se racontant en détail des histoires qu'ils connaissent déjà pour le bénéfice du lecteur) et un peu agacée de voir les personnages féminins presque absents ou cantonnés à la périphérie du récit sans réelles justifications (dans certaines histoires, comme le film Master and Commander, cela se comprend et ne pose aucun problème, mais là il y avait des moments où j'avais en vie de crier "mais où sont les feeeemmes?" alors que je ne suis pas une combattante de la représentation à tout prix).

Mais, après quelques péripéties qui montrent le héros passer de station en station, certaines contrôlées par une ligue commerciale, d'autres par des communistes, d'autres encore par des néo-nazis, le déclic s'est enfin fait, à mi-course je dirais, quand Artyom commence à se faire des compagnons qui ne disparaissent pas au bout d'un chapitre.

Le roman comporte des scènes et des images marquantes, comme les étoiles du Kremlin aux pouvoirs hypnotiques dans un Moscou ravagé, l'expédition dans la bibliothèque Lénine et surtout la dernière partie du livre, quand Artyom commence à comprendre le réel but de sa quête.

En dépit de son démarrage un peu chaotique, Metro 2033 est donc un très bon roman post-apocalyptique, au fond pour le moins pessimiste même si on peut encore espérer un peu d'espoir dans les dernières pages (et dans le fait que deux romans suivent).