Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Médicis, les Maîtres de Florence, saison 1
En 1429, Giovanni de Medicis meurt subitement, dans des circonstances suspectes. Son fils aîné Cosimo lui succède, prenant la tête de la banque familiale tout en essayant de faire la lumière sur le décès de son père.

SFR a décidé de se lancer sur le créneau des séries, et avec le succès du genre historique et la récente remise au goût du jour de la Renaissance italienne au travers de séries sur les Borgia ou Leonard de Vinci, il y avait là de quoi flairer le sujet porteur. Coproduite avec la participation de la chaîne italienne Rai, Médicis, les Maitres de Florence a d'ailleurs connu lors de sa diffusion de l'autre côté des Alpes un franc succès qui lui a valu un prompt renouvellement. Mais que vaut déjà cette première saison?

Il faut bien le dire, elle manque de saveur. On est loin des outrances des Borgias de Canal +, ce qui n'est pas forcément un défaut, mais il lui manque une vraie personnalité pour la rendre attachante. Visant un public international, la série a été tournée en anglais avec une distribution mêlant acteurs britanniques et américains et acteurs italiens, ces derniers m'étant beaucoup moins familiers que les premiers. Aucun ne démérite mais peu arrivent à sortir du lot hormis Alessandro Preziosi dans le rôle trop bref de Brunelleschi et Guido Caprino dans celui de Marco Bello, le loyal serviteur de Cosimo. À propos de ce dernier, on sent quand même un peu trop le désir de nous le vendre comme la caution dur à cuir sexy de la série, ce qui prête parfois à sourire.

La série nous offre un programme attendu de mélange entre intrigues en tout genre (manœuvre avec le pape, guerres entre cités états, rivalités entre grandes familles) et mécénat (Cosimo aurait préféré être artiste et son ambition est de voir le Duomo complété) mais il manque quelque chose pour rendre le parcours des Médicis vraiment passionnant. Les derniers épisodes arrivent cependant à faire monter un peu la sauce alors qu'on va de révélation en retournements de situation dans l'enquête sur l'assassinat de Giovanni et que les ennemis les plus redoutables ne sont pas forcément les plus bruyants.

Les décors et les costumes plutôt soignés évitent à la série de paraître cheap mais il est dommage que, se déroulant sur vingt ans, le vieillissement de certains personnages reste léger et que deux générations d'une même famille paraissent presque contemporaines, ce qui rend leurs liens un peu difficiles à mettre en place et accepter dans les premiers épisodes.

David Bradley donnant sa fille en mariage à Richard Madden, round 2. Dans une sitcom, la scène serait accompagnée des rires du public.

Pour sa première incursion dans le domaine, SFR s'est donc montrée un peu trop sage, les moyens accordés ne cachant pas le manque de véritables audaces dans la peinture de la célèbre famille de banquiers. Espérons que le succès pousse à plus de risques désormais, plutôt que de se contenter de rester dans la même lignée.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 12 Novembre 2016, 19:35bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".