Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Love and Friendship
Lady Susan Vernon, jeune veuve, doit intriguer pour s'assurer un revenu régulier et un toit sous lequel vivre, caser sa fille avec un bon parti et pouvoir continuer de fréquenter son amant, un homme marié. Aucune manigance n'est au-dessous d'elle.

Dans sa jeunesse, Jane Austen a écrit deux récits épistolaires, Love and Freindship et Lady Susan. L'adaptation de Lady Susan sortie sur nos écrans de cinéma a donc en toute logique été intitulée Love and Friendship.

Quoiqu'il en soit, Lady Susan fait partie des quelques œuvres d'Austen que je n'ai pas encore lu, mais on reconnait bien sa patte dans cette adaptation, malgré un personnage central pour le moins atypique par rapport à ses romans les plus connus. Il n'est pas rare de voir les "méchants" de l'histoire se trouver une situation avantageuse plutôt que d'être punis pour leur façon de faire, mais ils n'ont jamais constitué le cœur du récit. Ici, le principal intérêt repose dans la façon dont Lady Susan tire les ficelles pour se construire un avenir confortable et si l'on plaint sa fille et qu'on lui souhaite un happy-end classique avec le jeune premier de service, cela parait un peu accessoire.

S'il fallait pointer un défaut, ce serait sans doute la mise en scène. Whit Stillman essaie bien de recourir à quelques effets pour rendre l'ensemble moins classique, dans sa présentation des personnages qui est certes amusante mais rend le début du film un peu confus, ou dans les incrustations de texte à l'écran, mais si ce procédé convient bien à des séries branchées comme Sherlock, ici il tombe un peu à plat. La plupart du temps, on a l'impression de voir un peu du théâtre filmé, et les demeures habituelles à ce genre de tournage n'ont jamais eu si peu l'air habitée.

Pour contrebalancer, la durée relativement courte du film, le scénario et les acteurs contribuent à ce que l'on passe un très bon moment. On pourrait l'oublier en pensant à la saga Underworld et certains autres projets de Kate Beckinsale mais celle-ci n'est pas étrangère à l'univers de Jane Austen puisqu'elle avait incarné Emma il y a vingt ans. Elle porte admirablement son personnage, bien que j'avoue que physiquement, je trouve que quelque chose m'empêchait d'adhérer au fait qu'elle était censée être une lady de la période Régence. Elle est bien entourée, notamment grâce à Tom Bennett qui campe un benêt très divertissant, et cela m'a fait plaisir de revoir Justin Edwards (Ben Swain dans The Thick of It), tandis qu'on croise des vieux de la vielle telles que James Fleet ou Stephen Fry.

Malgré une réalisation un peu trop plan-plan, le film a le double avantage d'être très agréable à suivre et de faire connaître une œuvre moins connue et assez particulière de Jane Austen plutôt que de miser sur une énième relecture d'Orgueil et Préjugés.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 24 Juin 2016, 16:08bouillonnant dans le chaudron "Films".