1959. Le comte Dracula a élu domicile à Otrante en attendant son mariage avec la princesse Asa Vajda. Une alliance qui pourrait amener le grand retour du vampire sur la scène internationale. Alors qu'une foule d'invités et de curieux de toutes conditions arrivent à Rome, parmi lesquels la journaliste Kate Reed, les plus anciens vampires sont assassinés par une puissance implacable.

Avec Dracula Cha Cha Cha, Kim Newman clôt sa trilogie commencée avec Anno Dracula et Le Baron rouge sang. Enfin, trilogie, c'est une façon de parler puisque comme dans le tome précédent, on a droit à un récit bonus un peu plus court, situé dans le swinging London. Néanmoins, Dracula Cha Cha Cha sent la fin de cycle. Charles Beauregard arrive au terme de sa longue vie et il n'est pas le seul. Malgré l'humour et la violence, le sentiment de nostalgie prédomine et encore une fois, Newman exploite bien son cadre (la Rome de l'après-Guerre) avec toute une galerie de personnages réels où appartenant à d'autres œuvres plus ou moins connues: on croisera ainsi entre autres Orson Welles, le commander Bond, Tom Ripley, Clark Kent... et même Bianca Castafiore, tout en saluant au passage Mario Bava et l'univers du giallo.

Toutes ces références ne sont pas nécessaires pour appréciés l'histoire et vouloir découvrir qui se cache derrière l'assassin de vampires, mais il s'agit d'un bonus indéniable.

On retrouve Kate Reed dans l'histoire bonus située en 1968, où on plonge dans le Londres en proie aux violences xénophobes (cette fois dirigée contre les vampires) et aux revendications estudiantines. Comme d'habitude la relecture marche mais la fin abrupte laisse espérer que Kim Newman ne nous laisse pas là-dessus.