Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Lone Ranger: Naissance d'un Héros
Après avoir fini des études de droit, John Reid retourne dans l'Ouest retrouver son frère Dan, un texas ranger, et sa famille. Quand Dan est tué par Butch Cavendish, un bandit sadique, qui laisse également John pour mort, celui-ci est recueilli par Tonto, un étrange Comanche qui le convainc de faire payer ses crimes à Butch en agissant dissimulé derrière un masque. Mais Butch n'est qu'un homme de main dans une conspiration plus vaste.

Lone Ranger a été un des plus gros flops de l'année 2013. Pourtant, le film, reprenant un personnage célèbre de feuilleton, semblait prendre peu de risques en réunissant l'équipe gagnante de Pirates des Caraïbes en promettant de faire subir le même traitement à l'univers du western. Cette apparente sécurité est peut-être justement ce qui a fait du tort au film. Si j'ai adoré les trois premiers films, le quatrième opus, dont je n'attendais pourtant rien, m'a donnée des envies de meurtres vis-à-vis des scénaristes, Ted Elliott et Terry Rossio. Aussi n'avais-je pas envie de les revoir à l’œuvre de sitôt dans le même type de divertissement. Sans parler du fait que le numéro de Johnny Depp commençait à me lasser. Peut-être en a-t-il été de même pour les autres spectateurs potentiels. Quoiqu'il en soit le flop est injuste, car le film est loin d'être mauvais (et ça me conforte dans la piètre opinion que j'ai des Razzies).

Certes, les scénaristes recyclent pas mal du premier Pirates des Caraïbes: le personnage haut-en-couleur et un peu fou joué par Depp veut se venger d'un vilain bandit, il s'associe avec un jeune premier bien lisse et idéaliste qui l'a au départ fait emprisonner et qui va violer la loi pour la bonne cause. Il y a même un ersatz de Ragetti dans la bande du bad-guy. Ils reprennent aussi des éléments d'un de leur précédent scénario, qui était aussi l'adaptation remise au goût du jour d'un héros de l'Ouest masqué: comme dans Le Masque de Zorro (il faudrait que je me le revois un de ces quatre, d'ailleurs), on a le héros qui veut venger son frère tué et mutilé sous ses yeux, un vilain officier de cavalerie et la mort de Cole se rapproche pas mal de celle de Montero.

Rien de bien original donc et on voit venir de loin certaines révélations, d'autres un peu moins, mais les scènes d'actions dépotent et ne sont pas répétitives (alors que les deux morceaux de bravoures qui encadrent le film impliquent toutes deux des trains), c'est bien filmé (Verbinski est loin d'être le plus manchot à réaliser ce genre de films même s'il se laisse parfois déborder), on traverse Monument Valley (qui passe encore pour un territoire comanche) ce qui est toujours un plaisir, Depp ne fait pas un Jack Sparrow bis même si on retrouve certains de ses tics, Armie Hammer est plutôt bon dans un rôle assez balisé et pas forcément très exaltant et les seconds rôles sont bien, surtout Fichtner qui a une bonne gueule. Par contre, il est un peu trompeur de mettre Helena Bonham-Carter en tête d'affiche alors qu'elle a trois petites scènes à tout casser, Ruth Wilson est clairement le premier rôle féminin mais c'est moins vendeur. Le générique de fin est plus honnête. Même Hans Zimmer, tout en étant très reconnaissable à certains moments, et en lorgnant du côté de Morricone comme avec Rango offre des passages un peu plus "western classique", et puis Guillaume Tell, ça me fait toujours autant délirer, j'y peux rien, quand j'entends le thème j'ai de suite envie de me mettre à courir dans tous les sens.

Certains gags sont parfois un peu lourds et comme d'habitude avec cette bande, c'est un peu long pour ce que ça raconte (on aurait pu couper certaines péripéties ici et là) mais c'était divertissant avec un petit regard critique sur la conquête de l'Ouest (même si ce n'est pas inédit non plus et que ce n'est pas non plus un brûlot) et comme certains Pirates des Caraïbes, pour du Disney PG-13, ça se permet d'être assez sanglant (accessoirement, ça m'a appris, ou rappelé si c'est mentionné et que je l'avais oublié depuis le temps, l'origine du "Yahou, Silver, en avant" dans Ça.)
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 27 Avril 2014, 23:21bouillonnant dans le chaudron "Films".