Nous sommes en 1633, et les dragons ont évolué suffisamment pour être capables d'adopter une forme humaine. Regroupés en une société secrète, la Griffe Noire, ils fomentent des complots en secret et ouvrent diverses loges à travers l'Europe, la plus puissante se trouvant en Espagne. Le cardinal de Richelieu, peu désireux de les voir s'implanter en France, fait appel à ses meilleurs hommes, les Lames du Cardinal.

Pierre Pevel avait déjà écrit une uchronie de capes et d'épée, Wielstadt, il y a quelques années, et ses Lames du Cardinal sont dans la même lignée. Le capitaine La Fargue n'est d'ailleurs pas sans rappeler le Chevalier Kantz.

L'intrigue met un moment à se dessiner car on fait surtout connaissance des personnages d'horizons différents qui se réunissent dans la deuxième partie du livre. Mais les duels sont décrits de façon particulièrement réussie (c'était déjà le cas dans Wielstadt), le Cardinal de Richelieu est machiavélique mais loin d'être démoniaque comme dans nombre d’adaptations, on croise Rochefort et Athos, et les rebondissements et les coups fourrés s'enchaînent, ce qui fait qu'on passe un agréable moment même si l'histoire en elle-même est un peu mince.