Les jumeaux Connor et Grace Tempête viennent de perdre leur père et, décidés à fuir un avenir morose dans une ville où ils n'ont jamais réussi à trouver leur place, prennent la mer sur un frêle esquif. Hélas, un mauvais grain ne tarde pas à les séparer. Connor est repêché par une bande de joyeux pirates, tandis que Grace se retrouve sur un navire nettement plus mystérieux.

Il y a des associations qui font craindre le pire et à raison (genre, des zombies chez Jane Austen) et d'autres tellement bien trouvées qu'on se demande pourquoi personne n'en a eu l'idée avant (genre, des dragons pendant les Guerres Napoléoniennes). Heureusement, Vampirates tend vers la seconde catégorie. L'action se situe au XXVIe siècle, après un déluge. Cela permet donc de mettre en scène un monde point trop avancé technologiquement, sans s'embarasser des contrainte historiques d'un récit se déroulant au XVIIe ou XVIIIe siècle (ce qui n'aurait pas forcément changé grand chose à l'histoire).

Le rythme est vif et on ne s'ennuie pas une seconde, mais il faut bien avouer que ce tome souffre un peu d'un côté "présentation des personnages et de l'univers" sans qu'il y ait une véritable et solide intrigue centrale (contrairement au premier Harry Potter, par exemple, qui construisait une intrigue autours de la pierre philosophale en plus de poser les bases de la série). De plus, le capitaine Molucco Rage, avec sa tignasse folle, sa démarche oscillante et son humeur changeante, rappelle un peu trop Jack Sparrow, et si j'aime bien ce dernier, tout de même pas au point de vouloir croiser des ersatz dans d'autres séries.

Malgré tout, Vampirates promet d'être une saga plaisante à lire.