Puisque la Coupe de Feu sort à la fin du mois, autant en profiter pour dresser le portrait des Champions des écoles en lice pour le Tournois des Trois Sorciers (sauf Harry qui a eu droit à son propre article, et qu'il n'est plus utile de présenter). Les Champions désignés par la Coupe de Feu pour participer au Tournois étant l'élite de leur école respective, ils ont chacun des qualités, mais parfois un lot de défaut.

Commençons par le Champion de Poudlard, Cedric Diggory. Élève de 6e année, âgé de 17 ans, ce membre de la maison Poufsouffle, le seul à lui donner du prestige depuis longtemps, a tout pour plaire. Il est beau, il est sportif (attrapeur et capitaine de l'équipe de Poufsouffle qu'il a entièrement reformé dans le Prisonnier d'Azkaban, lui faisant enfin accéder à la victoire contre Gryffondor) bon élève et responsable (il est préfet). Fils unique choyé par un père qui ne cesse de chanter ses louanges, Cedric n'en attrappe pas pour autant la grosse tête, restant modeste. Il est également fair-play (il demande à rejouer le match quand il apprend qu'il a gagné parce qu'Harry a eu un malaise) et loyal (donnant des indices à Harry pour le remercier de son aide dans la première tâche). Bref, le gendre idéal. Rien d'étonnant, donc, à ce qu'Harry, plus jeune, moins expérimenté, se montre jaloux et injuste, le considérant comme un bellâtre sans cervelle en toute mauvaise foi, surtout quand Diggory est plus rapide que lui à séduire Cho. Et quand Harry reconnaîtra enfin objectivement les qualités du jeune homme, il sera trop tard.

Représentante de l'école française de Beauxbâtons, Fleur Delacour est, a priori, une bêcheuse parfaitement superficielle. D'une beauté plus qu'humaine (elle a du sang de vélane), elle semble plus préoccupée par son apparence que par autre chose. Sûre de son charme, elle prend de haut tout ce qui n'est pas un beau garçon sportif, donc digne de s'afficher avec elle. Mais... Comme souvent, il ne faut pas s'arrêter à l'apparence. Même si elle obtient globalement de moins bons résultats que les autres champions, elle se sort bien de ses épreuves, mis à part sa perte de sang-froid dans la seconde. Elle n'a pas froid aux yeux et n'est pas aussi idiote qu'elle peut en donner l'air. Et surtout, une fois qu'elle aime, elle ne compte pas, que ce soit sa famille (sa petite soeur Gabrielle), ceux envers qui elle a une dette (Harry, après le "sauvetage" de sa soeur) ou son fiancé, Bill Weasley. Le passage du tome 6 où elle cloue le bec à Mrs Weasley qui voyait son intrusion dans la tribu d'un mauvais oeil étant particulièrement jouissif.

Si on ne connait pas l'emplacement exact de l'Institut Durmstrang, nul doute, étant donné le nom de ses membres, qu'elle se trouve en Europe de l'Est. Et son champion est un Bulgare de 18 ans, Viktor Krum. Ce dernier est un habitué des compétitions de haut niveau, puisqu'il est l'attrapeur prodige de l'équipe de Quidditch de Bulgarie, et le meilleur du monde, qui plus est. D'humeur maussade, au physique plutôt ingrat, avec un gros nez busqué et un teint cireux, description rappelant furieusement Rogue et pouvant donc au départ faire penser qu'il sera aussi désagréable avec Harry que ce professeur, Krum ne semble heureux que sur un balai. Là, il parait voler de ses propres ailes, tandis qu'à terre, il perd de sa superbe. Comme tous les étudiants de Durmstrang, il apprend la Magie Moire, ce qui le rend encore plus louche. Mais là encore, ne pas se fier aux apparences. Sous ses airs renfrognés, Krum est quelqu'un de très fréquentable, se fichant pas mal de son status de star. Loin d'être superficiel, il est le premier à remarquer qu'Hermione est plus qu'une encyclopédie sur pattes. Il n'hésite pas à l'inviter au Bal, elle, plutôt qu'une de ses groupies plus branchées.

Harry a donc fort à faire face à ses trois sorciers doués et expérimentés, et, si les dés n'étaient pas pipés dès le départ, difficile de savoir qui l'aurait emporté...