Au XIVe siècle, Pierre de Kosigan navigue entre Inquisiteurs et Sorcelières avides de mettre la main sur le Testament d'Involution, censé leur apporter un immense pouvoir. Au XIXe siècle, Elisabeth Hardy tente de porter un coup fatal aux Antagonistes, présents dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Alors que les trois premiers tomes, sans pour autant être indépendants les uns des autres, amorçaient une nouvelle aventure pour Kosigan, ce dernier volume reprend les choses où on les avait laissées à la fin du précédent. Le petit résumé au début n'était d'ailleurs pas du luxe pour les lecteurs et lectrices qui comme moi lisent au fil des parutions et n'ont pas révisé avant de replonger dans le bain.

Le roman est en tout cas aussi agréable à lire que les précédents, grâce à un style toujours recherché et qui pour autant s'adapte aux différents narrateurs, pas tous du même niveau de distinction. On avait commencé à avoir des réponses sur les étrangetés historiques relevées dans Le Marteau des Sorcières, on en a encore d'autres et bien que la fin soit construite pour ouvrir sur un nouveau cycle, on ne nous laisse pas en plan la tête pleine de questions.

En revanche, la résolution de l'intrigue au XIXe arrive assez rapidement (enfin, résolution... on en laisse pour un deuxième cycle!), ce qui fait qu'ensuite, les quelques bonds à cette époque sont presque anecdotiques tandis que la situation est nettement plus tendue au XIVe siècle. Et l'épilogue est une longue explication de ce qui est arrivé à Kergaël et à Elisabeth depuis qu'on les a quittés, qui livre des informations importantes certes mais qui auraient peut-être gagné à être insérées pendant le récit plutôt que livrées d'un coup.

Malgré cet écueil, et le fait qu'il ne faut pas être allergique aux histoires de vilaines organisations qui contrôlent le monde dans l'ombre, ce premier cycle de fantasy historique centré sur Pierre de Kosigan aura été bien mené jusqu'au bout.