Alors qu'il essaie de récupérer le pigeon de compétition de son père qui s'est envolé, Cal Mooney arrive devant une maison en train d'être vidée par des déménageurs. Un étrange tapis attire son attention de manière plus que percutante parmi les objets sortis de la demeure. Un tapis qui excite la convoitise de personnages étranges aux pouvoirs terrifiants. Un tapis qui contient tout un monde.

De Clive Barker, je n'avais lu que des œuvres pour enfants, et si le sexe et le gore (encore que...) en étaient exclus, il y avait là-dedans une étrangeté glauque qui retenait l'attention au milieu d'éléments de merveilleux plus classiques ou plus enchanteurs.

Bien qu'il s'adresse à un public plus âgé, l'univers du Royaume des Devins n'est pas si différent. On y trouve une grande poésie mais aussi des moments bien plus crus, des créatures ignobles, et on ne sait pas toujours sur quel pied danser concernant les personnages, les plus monstrueux pouvant au final ne pas être aussi terribles qu'on ne le pense et aspirer à leur propre destruction davantage qu'à autre chose, au final. S'il y a parfois un côté un peu répétitif à ce pavé, et que la façon dont on arrive à vaincre la menace finale rappelle un peu la destruction d'un des méchants du Voleur d'éternité (à moins que ce ne soit l'inverse) on est convié dans un monde aussi terrifiant que merveilleux qui arrive à balayer les quelques réserves.