Roland le Pistolero poursuit sans relâche un mystérieux homme en noir à travers un désert, dans un monde en ruine. Mais sa proie ne compte pas se faire attraper si facilement et lui laisse quelques pièges sur sa route.

"L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le pistolero le poursuivait." C'est sur cette phrase d'une simplicité biblique que s'ouvre le célèbre cycle de Stephen King qui a mis des années à être complété. Comme quoi, pas besoin de faire dans l'alambiquer pour ferre le poisson, au contraire. Cela dit, comme avec Terremer, j'avais emprunté le livre quand j'étais au collège et avait laissé tomber en cours de route (pourtant, je me suis accrochée jusqu'au bout avec des romans de King largement plus longs et chiants). Ayant entendu dire à plusieurs reprises que le premier tome était un cap à passer et que La Tour Sombre révélait ses véritables richesses par la suite, j'ai cependant toujours repoussé le moment de m'y mettre jusqu'à récemment. Donc relecture, cette fois avec une version révisée par l'auteur des années après. Je ne peux dire l'ampleur de ses corrections, si c'est dû à cela, à mes années en plus ou ma motivation, mais la lecture a été beaucoup plus simple que dans mon souvenir, loin d'une petite corvée pour accéder au grand-oeuvre. D'un autre côté, je ne suis pas totalement séduite.

En fait, l'aperçu de l'univers posé est diablement intrigant, j'aime ce mélange de western et de fantasy légèrement horrifique, ça me change un peu de la fantasy historique ou mythologique d'inspiration européenne, de l'autre le personnage principal ne me fascine pas plus que cela ou ne suscite pas une grande empathie. Mais au moins, j'ai passé sans mal le cap du prologue et l'envie de continuer n'est pas émoussée.