Il y a fort longtemps, les Hommes ont découvert comment dompter les dragons et de puissantes lignées les utilisent toujours en utilisant des substances alchimiques pour les contrôler. Alors que le prince Jehal complote pour le pouvoir, une dragonne reprend sa liberté.

Des intrigues de palais et des dragons, voilà un programme qui attire toujours. Malheureusement, ce premier tome, malgré son potentiel et son rythme soutenu, n'est pas très accrocheur. En effet, à part un ou deux personnages, personne n'est sympathique et finalement, l'indifférence prévaut. C'est une chose de ne pas vouloir tomber dans le manichéisme et de mettre en scène des protagonistes moralement compromis mais ici, finalement, il n'y a personne dont on voudrait prendre le parti, on n'est pas non plus déchiré entre plusieurs factions ayant leurs torts et leurs qualités ou deux personnages dans des camps adverses qu'on aimerait voir triompher, mais pas aux dépens de l'autre.

Jehal est une crapule qui ne recule devant rien pour le pouvoir? On ne voit pas en quoi il est pire que ses collègues et sa fourberie n'est pas suffisamment grandiose pour susciter l'admiration. Sheriza a l'air beaucoup plus intègre et légitime? Ça ne l'a rend pas plus attachante pour autant. Kemir et Sollos veulent se venger de ce qu'on a fait à leur peuple? On s'en fiche. En fait, les dragons pourraient manger tout ce beau monde sans que cela paraisse une tragédie. Seuls l'Écailleux ou Nadira parviennent à attirer la sympathie mais ils restent périphériques.

Comme le livre est court on ne s'ennuie pas, tout en se disant qu'avec plus d'approfondissement on pourrait se sentir concerné. Peut-être dans le deuxième tome...