Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Grand Sommeil
Le général Sternwood charge le détective privé Philip Marlowe de retrouver un maître-chanteur, A.G. Geiger, qui détient des photos compromettantes de sa fille cadette, Carmen. Marlowe retrouve vite la trace du maître-chanteur, mais tombe sur son cadavre. Alors que Sternwood estime l'affaire réglée, Marlowe cherche à comprendre qui a tué Geiger.

Cinq ans après Le Faucon maltais, Humphrey Bogart est désormais une star, et sur le tournage du Port de l'Angoisse de Howard Hawks, au synopsis de base assez proche d'un autre de ses grands succès, le mythique Casablanca, il a fait la connaissance d'une jeune actrice alors débutante, Lauren Bacall, qui deviendra sa quatrième femme. Le Grand Sommeil est donc l'occasion de reformer le tiercé gagnant Bogart/Bacall/Hawks en adaptant un des romans de Raymond Chandler mettant en scène le privé Philip Marlowe.

On pourrait craindre qu'entre Sam Spade et Philip Marlowe, deux archétypes du détective privé américain, incarné par le même interprète avec un look semblable, on voit si peu de différences qu'ils en deviennent interchangeables, mais ce n'est pas vraiment le cas même s'ils boxent dans la même catégorie: Marlowe apparait moins dur, un peu plus charmeur et sentimental, tout en ayant la même détermination à aller au bout de ses enquêtes même quand il serait plus aisé de laisser tomber.

L'intrigue est aussi nettement plus glauque et tortueuse que dans Le Faucon maltais qui tenait surtout de la course à l'artefact précieux entre personnalités hautes en couleur. Ici, on part d'un chantage sordide pour aller... on ne sait pas trop où. Au point où un personnage meurt sans que personne lors du tournage, du réalisateur aux acteurs en passant par les scénaristes (dont un certain William Faulkner) et carrément l'auteur du roman original, parvienne à déterminer qui a fait le coup... et ça ne pose aucun problème, parce qu'arrivé à la fin du film on a été tellement baladé dans tous les sens qu'on oublie de se poser la question.

La force du film repose donc principalement sur son couple principal, son alchimie et les dialogues à double-sens qu'on leur sert sur un plateau (Leigh Brackett, qui participe au scénario, sera également présente sur celui de Rio Bravo du même Howard Hawks où là encore John Wayne et Angie Dickinson ont des échanges aux petits oignons). Lauren Bacall campe une fille de riche arrogante mais fascinante, dont on ne sait pas pendant longtemps quel jeu elle joue. Martha Vickers est beaucoup moins aidée par son personnage de nymphomane dont on finit par se demander comment elle arrive à fonctionner dans la vie de tous les jours.

Plus on avance dans Le Grand Sommeil plus on s'y perd sans vraiment pouvoir estimer à quel moment on perd le fil car le point de départ est simple. Pour autant, ce n'est pas un défaut car on savoure quand même le spectacle pour l'ambiance et les acteurs.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 28 Septembre 2019, 14:25bouillonnant dans le chaudron "Films".