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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le fils de Rosemary
Rosemary se réveille d'un long coma à l'aube du XXIe siècle. Elle découvre qu'Andy est devenu un nouveau messie, apportant paix et félicité dans le cœur des Hommes. Elle craint cependant que l'influence de son véritable père et de la secte qui a élevé son fils ne dictent ses actions. Andy fait de son mieux pour la rassurer et Rosemary aime y croire mais des événements alarmants commencent à se produire.

Avec Un bébé pour Rosemary, Ira Levin avait livré un classique de la littérature d'épouvante vite adapté au cinéma par Roman Polanski avec le succès que l'on sait. On y suivait les malheurs de Rosemary, jeune femme emménageant avec son mari dans un immeuble cossu de Manhattan et dont ses braves vieux voisins se révélaient des satanistes abritant des projets terrifiants pour sa future progéniture. La tension montait alors que Rosemary réalisait quel piège se refermait sur elle et se retrouvait de plus en plus isolée, jusqu'à une fin ouverte où elle acceptait son rôle de mère d'un antéchrist sur qui elle espérait avoir suffisamment d'influence pour faire ressortir la part humaine en lui. Rien à ajouter mais la fin du XXe siècle a vu fleurir les thrillers apocalyptiques et Ira Levin n'a pas pu résister à la tentation d'écrire une suite tardive, imaginant ce qu'un Andy approchant de l'âge du Christ à sa mort pourrait bien faire alors.

Rosemary l'a élevé pendant ses six premières années avant que les Castevet et leurs sbires ne la plongent dans un coma surnaturel. Elle se réveille en 1999 et, miraculeusement rétablie, découvre un monde nouveau dans lequel Andy est adulé par quasiment toute la population du globe et prêche la paix et la tolérance. Rosemary ne tarde pas à entrer en contact avec lui et les ennuis commencent. La Rosemary du roman originel pouvait paraître trop naïve mais elle était jeune, sortait de sa campagne et d'une éducation catholique stricte et surtout, la pensée que des vieux voisins un peu ridicules pouvaient invoquer Satan pour la féconder n'était pas l'hypothèse la plus probable pour expliquer des événements tragiques. On a moins d'indulgence pour une Rosemary plus expérimentée qui pourtant met un temps fou à réagir. Qu'elle veuille croire que son fils a su repousser les enseignements de la secte et être en rébellion contre son papa, soit. Le seul fait qu'il soit autant adoré et son influence, même présentée comme bénéfique, devrait suffire à l'inquiéter tellement il n'y a rien de sain dans l'espèce de "dictature de la gentillesse" que son organisation instaure quoi qu'elle s'en défende. Surtout, elle continue de se confier trop facilement à des gens qu'elle connait à peine, ici un ancien flic appelé Joe Maffia, ça ne s'invente pas.

J'admets néanmoins avoir été surprise dans les dernières pages par une certaine révélation, même si l'on pouvait voir vers quoi l'on tendait une partie m'échappait encore et à ce moment, il y avait enfin un peu de frissons (le roman en manquait singulièrement, ce qui est finalement pire que d'être prévisible ou d'avoir une protagoniste agaçante). Frissons que Levin s'empresse de désamorcer dans les dernières pages avec une fin certes ambiguë (et dont l'interprétation la plus immédiate et la plus affligeante n'est pas la plus probable) mais qui ne risque pas de satisfaire grand monde.

Un bébé pour Rosemary peut paraître daté sur certains points mais demeure un petit bijou de l'horreur. Le fils de Rosemary est un mauvais roman et une mauvaise suite mais par chance, il s'oublie plus vite qu'un mauvais rêve.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 28 Février 2024, 17:04bouillonnant dans le chaudron "Littérature".