Après le massacre du cirque Cicero, Venus a quitté Saint-Ferdinand pour Montréal, espérant retrouver la trace de la secte des Marchands de Sable. Ces derniers retiennent le dieu prisonnier mais également Alice, une jeune fille dont le chant est seul capable de contrôler la créature.

Je n'avais guère goûté le Dieu caché de J.F. Dubeau dont je pensais à l'époque qu'il s'agissait d'un one-shot. Aussi, en le refermant sur sa fin ouverte, je n'étais pas spécialement pressée d'en lire la suite. L'OP AllStar récente était néanmoins l'occasion de le trouver pour pas cher, alors pourquoi pas? Autant en profiter pour voir s'il y avait du mieux. Le premier tome ne m'ayant pas laissé un souvenir impérissable, il m'a fallu un petit moment pour resituer les personnages et me souvenir d'où ils en étaient à peu près. L'auteur ne traine pas dans sa petite remise en place et le rythme reste soutenu du début à la fin. Hélas, ce n'est pas pour autant très passionnant tant le style plat et les personnages peu accrocheurs. Les ados, aussi torturés soient-ils, sont souvent niais, les adultes ont l'air presque tous uniformément cinglés, du moins ce qui sont impliqués dans l'affaire depuis longtemps, quel que soit leur camp. Seule Jodie, policière qui croise la route de Venus et dont la sœur, comme par hasard, a été enlevée par les Marchands de Sable, est à peu près crédible.

En matière de gore, on ne peut pas dire que Dubeau se retienne, ça charcle régulièrement, le dieu reste difficile à contrôler et fait preuve d'un sadisme tout particulier mais ses actions sont répétitives. Côté humain, Lucien Peña n'y va pas de main morte non plus dans sa traque personnelle des Marchands de Sable, aussi n'a-t-on qu'une envie, qu'on nous débarrasse vite du dieu, de ses adeptes, de ses ennemis... Ce ne sera pas encore pour cette fois, bien que ce tome apporte quelques informations et tue brutalement un des personnages principaux, il faudra attendre au moins le suivant pour avoir le fin mot de l'histoire (auquel Penny apportera probablement sa pierre, vu comme elle a été en retrait dans cet opus-ci avant un épilogue qui devrait enfin la mettre à contribution).

Pas d'amélioration donc pour ce deuxième tiers de trilogie aussi maladroit que le premier, dont l'idée de départ était séduisante mais qui peine à convaincre , principalement à cause de personnages manquant de charisme et dont le comportement parait par moment totalement aléatoire.