Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le dernier pub avant la fin du monde
Au début des années 90, Gary King avait décidé de fêter la fin du lycée en compagnie de ses quatre amis Oliver, Peter, Steven et Andy en se livrant à un barathon: une pinte dans chacun des douze pubs de newton Haven, la petite ville où ils ont grandi. La tentative s'était soldée par un échec et vingt ans après, Gary, toujours pas sorti de cette période de sa vie, arrive à convaincre ses amis partis vers des horizons différents de relever à nouveau le défi. Alors qu'ils passent de pub en pub, ils vont remarquer des bizarreries qui n'ont que peu de rapport avec leur taux d'alcoolémie.

Dernier volet de la trilogie cornetto (ou the blood and ice-cream trilogy même si contrairement aux précédents volets le raisiné y coule peu) Le dernier pub avant la fin du monde a eu les honneurs d'un rattrapage en dvd, puisque lui aussi était très mal distribué. Il y a une certaine cohérence avec les deux premiers, au moins. Arrivée à la fin du film, je ne savais pas trop qu'en penser. J'avais aimé mais sans m'éclater autant que devant Shaun of the Dead et Hot Fuzz, j'avais également l'impression que le contenu était peut-être plus complexe que dans les deux autres films et en même temps moins maîtrisé (j'ai revu les précédents peu de temps avant et ils sont extrêmement bien construits et huilés).

On retrouve les thèmes habituels de la trilogie: personnages qui rechignent à grandir et devenir responsables, irruption d'un genre dans le quotidien (film de zombie, buddy-movie, et ici invasion extra-terrestre), en fait, Le dernier pub pourrait presque une synthèse dans la menace: on a à la fois une invasion au départ insidieuse puis de plus en plus violente de personnages privés de leur personnalité qui rappelle les zombies de Shaun et un adversaire décidé à ratiboiser tout ce qui est rebelle et anarchique pour une société paisible et lisse. Ici, cependant, le côté SF façon Body Snatchers mâtiné de Doctor Who donne parfois l'impression d'avoir plus de mal à s'intégrer au parcours émotionnel des personnages, peut-être parce que le personnage principal joué par Pegg est cette fois-ci le moins raisonnable et qu'il est difficile de le voir continuer à faire la tournée des pubs alors que ses amis disparaissent au fur et à mesure. Shaun prenait très vite le groupe de survivants en main, Gary malgré sa promesse à Sam de protéger Steve et de retrouver son frère, continue dans les scènes suivantes d'agir comme il l'a fait. En cela il rappelle davantage Ed que Shaun et il faut arriver à la toute fin pour comprendre pourquoi cette tournée revêt autant d'importance pour lui et entrapercevoir une petite évolution mêlée à son désir de rester dans le passé.

En un sens, le film est peut-être le plus déprimant des trois malgré des passages drôles (les bagarres, notamment celle où Gary se bat tout en essayant de boire sa pinte, et les dialogues toujours très bien écrit). Ce qui est logique puisqu'il traite d'une réunion d'anciens potes de lycée et qu'il y a toujours un fond déprimant là-dedans malgré le plaisir de se revoir. Même si l'histoire est indépendante, ce n'est peut-être pas non plus le film idéal pour découvrir l’œuvre de Wright et Pegg car non seulement il y a une sorte d'aboutissement dans les sujets abordés mais aussi parce qu'une partie du charme du film tient aux apparitions des membres de la famille. On peut bien sûr apprécier le film sans background particulier, mais c'est autre chose de se mettre à sursauter ou sourire devant de tous petits trucs, comme les apparitions de Rafe Spall, Mark Heap, les deux premiers zombies à avoir attaqué Shaun et Ed, ou un simple morceau d'emballage de cornetto. C'est aussi le film le plus déconcertant, n'étant pas vraiment là où on l'attend (le tour des pubs laissait supposer que chacun aurait sa spécificité ou recélerait une épreuve, la plupart sont passés en vitesse et oubliables), à l'image d'un final qui mêle du grand n'importe quoi à la Douglas Adams à du post-apocalyptique assez triste.

Le casting est toujours aussi savoureux, inverser les rôles entre Pegg et Frost étaient bien venus, Eddie Marson et Paddy Considine sont plutôt émouvants et Martin Freeman arrive à être aussi hilarant que flippant rien qu'en souriant. On croise avec plaisir Rosamund Pyke et après Timothy Dalton, c'est Pierce Brosnan à qu'il l'on offre un petit rôle. Pas aussi immédiat que Shaun of the Dead et Hot Fuzz (quoique celui-là gagnait aussi à la deuxième vision au niveau de la longue fusillade de fin) mais je sens que j'aurai beaucoup de plaisir à le revoir et que je repérerai de nouvelles choses, en attendant le film me laisse une drôle d'impression.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 5 Février 2014, 15:19bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
08-02-14
à 14:48

Il m’a vraiment fait rire, et j’ai adoré le côté déprimant, très pertinent. C’est vrai que c’est triste de se dire, un fois la trentaine passée, que ses amis ne sont plus aussi fêtards qu’avant… Je crois que j’ai un petit côté Gary King ^^