Lorn, après plusieurs années dans les geôles d'une forteresse maudite, est libéré sur ordre du Haut-Roi qui lui accorde un titre tombé en désuétude. Marqué par sa détention, Lorn va devoir s'adapter aux intrigues de cour et maîtriser la part d'ombre qu'il possède lui-même.

Après Wielstadt et Les lames du cardinal, Pierre Pevel abandonne l'uchronie et le XVIIe siècle européen pour un univers totalement inédit mais où l'on retrouve certains de ses éléments fétiches, comme des dragons gardant un œil sur les destinées humaines ou un héros dur à cuir capable de dessouder ses adversaires à un contre dix mais torturé.

Le début est accrocheur mais à cause du personnage principal qui n'est pas inintéressant mais parait parfois un pastiche de ce type de personnage badass et sombre, et d'un style parfois assez pompeux, l'implication décroit, d'autant que l'auteur ne semble pas forcément se concentrer sur le plus palpitant (un peu plus de passage à la cour, un peu moins dans un quartier à s'imposer face à la milice corrompue m'aurait davantage convenu).

L'épilogue permet néanmoins de bousculer quelques acquis et de laisser Lorn dans une situation suffisamment délicate pour avoir envie de savoir comment il s'en sortira.