Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who Classic saison 26
Le Docteur et Ace se rendent au lac Vortigern en Angleterre, près d'un chantier de fouilles archéologiques, alors qu'un convoi de UNIT, dirigé par le brigadier Bambera, passe à proximité.

Après le très bon Remembrance of the Daleks, Ben Aaronovitch ouvre à nouveau le bal avec Battlefied qui va revisiter les légendes arthuriennes à la sauce Doctor Who. Le résultat n'est pas aussi réussi que sa précédente incursion dans la série, mais Aaronovitch livre une histoire comportant pas mal d'éléments sympathiques, la dernière apparition du Brigadier Lethbridge-Stewart dans la série (mais pas dans cet univers) n'étant que l'une d'elle. Ace est une compagne toujours aussi dégourdie et même si elle n'est pas très utile, j'ai bien aimé sa comparse du jour, tout comme la plupart des seconds rôles, dont Jean Marsh en Morgaine (elle sera toujours la reine Bavmorda de Willow pour moi, et le rôle n'était pas si éloigné). De plus, on joue encore une fois un peu sur les paradoxes temporels, le Docteur étant connu de ses antagonistes alors que la rencontre appartient à son futur. Quelque chose d'assez courant désormais mais qui dans la série classique a surtout été exploité avec Seven.

L'épisode suivant, Ghost Light se déroule dans un manoir à l'ère victorienne. Un manoir connu d'Ace qui y sera entrée à son époque. Cela permet de montrer une facette du Docteur qui n'hésite pas à exploiter le passé et les traumatismes de sa compagne. certes, on pourra dire qu'ainsi il l'aide à les surmonter mais ses méthodes basées sur la manipulation et ses motivations pas toujours désintéressées malgré son affection pour Ace contribuent à faire de lui un Docteur assez sombre sous ses airs de petit comique. Un des défauts de la série classique est son rythme lent et des péripéties parfois inutiles. Ce n'est pas le cas ici car l'histoire apparemment prévue en quatre parties, a été pas mal réduite et cela se ressent. Pour une fois, on a l'impression d'aller trop vite et une certaine confusion en ressort malgré de bonnes idées et un thème sur l'évolution cadrant bien avec l'époque (on a également droit à une réplique ironique sur les valeurs victoriennes bien avant The Snowmen. Et on croise sir Arnold de Yes Minister).

The Curse of Fenric est un des épisodes les plus connus de la série classique et c'est effectivement avec Remembrance of the Daleks un incontournable de la période Sylvester McCoy (et c'est là que j'ai un peu de la peine pour Colin Baker parce que contrairement aux autres je ne pourrais citer un incontournable avec lui). Le Docteur et Ace atterrissent en Angleterre durant la Seconde Guerre Mondiale et rencontre un scientifique mettant au point une machine à décoder les messages de l'ennemi (on aurait pu avoir un épisode avec Alan Turing, d'ailleurs, vu l'inspiration évidente mais étant donné comment cela tourne, une simple inspiration est compréhensible). L'épisode est très riche, avec quelques passages inattendus (un officier soviétique parvient à repousser des genres de vampires en brandissant une médaille en forme d'étoile rouge frappée de la faucille et du marteau car sa foi en la révolution le protège, tandis qu'un pasteur ne parviendra pas à en faire autant avec sa Bible. Pour un épisode diffusée alors que l'URSS existait encore, il fallait le faire). C'est encore une fois l'occasion d'explorer le passé d'Ace et de voir le Docteur exploiter ses sentiments pour gagner la partie contre son adversaire.

Le dernier épisode n'est hélas pas le plus réussi, même s'il reste tout de même très correct. Il y a des chats, ce qui est bien, le maquillage des hommes-guépards est assez réussi et c'est l'occasion pour Seven d'affronter le Maître. La nature de la planète est assez originale également. Mais il y a des facilités et honnêtement, malgré mon amour pour le personnage, le Maître n'est ici pas au meilleur de sa forme et même si je suis loin de le détester, le Maître d'Aintley n'est décidément pas mon favori ni même dans mon trio de tête. On ne finit pas sur un feu d'artifice mais après tout, la série ne finira jamais vraiment, non? Aussi, voir le Docteur et Ace partir vers d'autres aventures sur ces belles paroles: "There are worlds out there where the sky is burning, and the sea's asleep, and the rivers dream; people made of smoke and cities made of song. Somewhere there's danger, somewhere there's injustice, and somewhere else the tea's getting cold. Come on, Ace. We've got work to do." était peut-être la meilleure façon de clore, temporairement, la série.

Même s'il me reste encore des épisodes spéciaux, les aventures audios, et bien sûr les épisodes que j'ai laissé de côté car à cette heure toujours incomplets, visionner la série classique a été un moment particulier, parfois très laborieux mais souvent intéressants. Même si elle ne m'a pas du tout procuré toutes les émotions que j'ai ressenties devant le relaunch. Mais j'ai été heureuse de découvrir tous ces Docteurs, les compagnons, même les plus pénibles et de voir comment toute cette mythologie pas toujours très cohérentes s'est construite petit à petit. Quant à Seven, à l'heure du bilan, et passée une première saison qui ne lui rend pas justice, il se révèle un Docteur fort intéressant, quoiqu'un peu trop puissant, même si c'est illustrer de façon moins spectaculaire que durant la période Tennant. Je ne peux imaginer ce que c'était pour un fan de l'époque de ne pas voir la série renouvelée (il faudra attendre quelques années, le plus possible j'espère, pour me faire une idée) mais voir défiler le générique à la fin de Survival laisse un sentiment étrange. Ça y est, j'ai fini la série.

Enfin, jusqu'à son retour en août, en tout cas.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 3 Mai 2015, 15:57bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".