1918. À la tête des armées de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, Dracula s'apprête à lancer sa grande offensive qui lui permettra enfin de remporter la guerre. Une partie de son plan repose sur une escadrille très spéciale dont fait partie Manfred von Richtofen, le Baron Rouge. Du côté des alliés, Edwin Winthrop est chargé par Charles Beauregard d'une mission cruciale.

Après Anno Dracula, réjouissante uchronie où le célèbre comte régnait sur l'Angleterre victorienne, Kim Newman nous offre une suite tout aussi inspirée, avec un mélange de récits de guerre et de vampirisme, ce dernier point rendant les combats aériens très particuliers.

Dracula reste encore une fois très en retrait, ce qui lui permet de garder une aura inquiétante tandis qu'on retrouve avec plaisir certains personnages du premier volet, et on en découvre d'autres, réels comme Poe, issu d'autres œuvres comme Christopher Tietjens ou de l'imagination de l'auteur. La fin est malheureusement un peu trop abrupte pour être satisfaisante.

Le livre est également accompagné d'un récit situé en 1923, permettant de retrouver Geneviève. Le ton est beaucoup plus léger, avec des allusions à PG Woodehouse et certaines répliques qui ne manquent pas de piquant.