Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Malédiction Winchester
Cloitrée dans son manoir californien labyrinthique, Sarah Winchester, héritière de la légendaire compagnie d'armes à feu, est convaincue d'être hantée par les esprits des victimes des carabines à répétition vendues par la boite.

Réalisé par les frères Spierig, La Malédiction Winchester se targue d'entrée de jeu d'être basé sur une histoire vraie. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu'il faut accorder un grand sérieux à ce qui va suivre, mais le point de départ, la conviction de Sarah Winchester de devoir sans cesse continuer les travaux de son manoir sous peine d'être victime d'esprits vengeurs, n'est pas une invention des scénaristes.

Hélas, de ce point de départ qui pouvait à la fois offrir quelques frissons et une réflexion sur la culpabilité, on ne tire qu'un film de fantômes peu inspiré, dont tous les trucs ont déjà été vus ailleurs et amenés ici de manière peu efficace. Le plus frustrant est sans doute qu'on tire aussi peu parti du décor, avec ce manoir sans cesse en expansion, en travaux 24 heures sur 24. Si l'on ne croisait pas quelques ouvriers à l'occasion, cela pourrait se passer dans n'importe quel manoir gothique lambda, et c'est bien dommage.

L'exploration du passé violent des États-Unis à travers les fantômes créés par les armes à feu est à peine esquissée, et repose principalement sur un anachronisme (il est question de la Guerre de Sécession, on a aussi une évocation éclair de l'esclavage, mais le premier modèle de Winchester date de 1866, et le plus emblématique est de 1873).

Au milieu de tout cela, les acteurs, emmenés par Helen Mirren et Jason Clarke font leur job correctement mais sans avoir grand chose à défendre dans ces scènes rebattues et quelques jolis plans ne sauvent pas le film de l'ennui.

À moins d'être particulièrement impressionnable, La Malédiction Winchester n'empêchera guère le spectateur de dormir la nuit suivante, s'il ne l'a pas déjà fait pendant la séance. Et pour une approche un peu différente du thème de la maison hantée, on peut espérer que l'adaptation du très réussi L'Indésirable de Sarah Waters soit plus convaincante.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 11 Mai 2018, 17:02bouillonnant dans le chaudron "Films".