Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Alors que la légendaire firme Hammer avait décliné au fil des ans après avoir, dans les années 60, remis au goût du jour les grandes figures de l'horreur et mit sur le devant de la scène des acteurs comme Peter Cushing ou Christopher Lee, elle s'est tournée vers la télé avec cette série (Hammer House of Horror dans la langue de Shakespeare). Il s'agit d'une anthologie de treize épisodes seulement, proposant à chaque fois une histoire d'épouvante, avec du gore et de l'érotisme qui, pour le spectateur actuel, risque de ne pas être aussi sensationnel qu'à l'époque de sa diffusion.

Le tout a un peu vieilli visuellement et ne bénéficie pas toujours d'une grande rigueur d'écriture, ce qui empêche parfois de tout à fait croire au spectacle, mais qu'importe, il y a un certain charme dans tout cela, à commencer par le générique assez daté:

Witching Time: un compositeur vivant dans une ferme isolée et persuadé que sa femme le trompe voit débarquer une sorcière du XVIIe siècle. Pas vraiment effrayant, mais on retrouve les ingrédients habituels, un peu de raisiné et de l'érotisme qui fait plutôt sourire de nos jours . Malgré tout ça se laisse voir même si ce n'était pas bien terrifiant. Mine de rien c'était un peu rafraîchissant de voir que c'est finalement la femme adultère l'héroïne qui sauve la situation plutôt que de la cantonner dans le rôle de la garce à punir.

The Thirteenth Reunion: une journaliste d'un magazine féminin fait un reportage sur une clinique proposant des régimes et où il se passe des trucs bizarres. Encore une fois, mitigée, ce n'est pas mauvais, ça se suit mais ce n'est pas non plus très terrifiant. Je n'ai pas vu venir la fin avant les 5/10 dernières minutes et dans le genre grand-guignol elle tient la route mais pas si on veut quelque chose d'un peu plus réaliste, psychologiquement parlant. Les deux croque-morts sont plutôt amusants, il y a James Cosmo jeune, et des répliques ultimes dont je ne sais pas si elles sont volontaires("Ah non, encore du sexisme! Si c'est comme ça j'ai honte d'être une femme!" "Euh, bonjour, je passais, j'ai vu de la lumière alors je suis entrée... Mais en fait je crois que je me suis trompée de maison").

Rude Awakening: un agent immobilier (Denholm Elliot, le Marcus Brody d'Indiana Jones) est chargé de visiter une vieille maison en vue d'une vente, visite qui prend un tour bizarre. On comprend vite le principe de l'épisode, finalement assez rigolo dans le genre ironique, et grâce au défilé de look de la secrétaire suivant les séquences. Je ne sais pas si le but était de faire peur mais sinon c'était quand même plutôt bien fichu.

Growing Pains: apparemment cet épisode est parmi les moins aimés de l'anthologie, pour ma part c'est un de ceux que j'ai préféré. À la mort de leur fils, un scientifique et sa femme adoptent un jeune garçon. La scène d'ouverture fait craindre le pire, entre l'apparente inconscience du fils (même pour un gamin de 10 ans) et la remarque ridicule de la mère mais elle trouve en partie une justification plus tard. On peut penser à un remake déguisé de La Malédiction tout en notant que ça ne colle pas: James est trop calme la plupart du temps et inquiétant mais il y a des moments où on se rend bien compte qu'il n'en sait pas plus long que sa famille d'accueil sur ce qui se passe. Finalement, même si la conclusion arrive un peu vite et maladroitement dans les réactions des différents personnages, l'explication des phénomènes m'a bien plus et on a enfin un petit moment d'angoisse réussi quand William réapparait.

The House That Bled to Death: une petite famille emménage dans une maison où un homme a empoisonné sa femme avant de la découper à coup de kukhuri. Une histoire classique de maison où il se passe des trucs étranges et gores après un drame mais la fin est surprenante.

Charlie Boy: un couple hérite d'un fétiche qui a des pouvoirs particuliers. Pas mal, un nombre de morts assez élevés et plutôt gore (mention spéciale à celle du type joué par le capitaine Needa de L'Empire contre-attaque, qui n'a vraiment pas de chance.)

The Silent Scream: un épisode avec Peter Cushing! Dommage que Christopher Lee ne soit pas de la partie mais j'imagine qu'à l'époque il voulait plutôt rompre les ponts avec tout ce qui était Hammer. Un ancien taulard est engagé par le propriétaire d'une boutique animalière qui a une ménagerie spéciale. Pas de gore ni même de surnaturel mais assez tordu et malsain.

Children of the Full Moon: un couple tombe en panne et se réfugie dans un petit orphelinat isolé, et là, c'est le drame. Un bon épisode qui aurait encore mieux fonctionné sans quelques maquillages assez cheap.

Carpathian Eagle: un inspecteur enquête sur une série de meurtres où des hommes ont eu leur cœur arraché dans leur lit. Si on tombe par hasard sur les cinq premières minutes on doit probablement penser que ça va être un porno, on grille l'identité du coupable vers la deuxième ou la troisième scène (même si le principe est plutôt bien trouvé) et l'inspecteur est nul, mais il y a des trucs amusants comme Pierce Brosnan dans un de ses premiers rôles et des décorations d'intérieur de chambre à rendre jaloux Howard Wolowitz.

Guardian of the Abyss: un antiquaire fait l'acquisition d'un miroir convoité par une secte. Sans doute un des épisodes les plus réussis.

Visitor from the Grave: une femme tue un homme qui s'était introduit chez elle et son mari enterre le corps, mais la femme est hantée par son agresseur. Sympathique bien que tiré par les cheveux sur certains points, avec une chute un peu prévisible.

The Two Faces of Evil: une famille en route pour les vacances prend un auto-stoppeur bizarre. Le meilleur épisode à mon avis et celui qui fait sans doute le plus peur (en même temps il n'y a pas trop de compétition) même si ce n'est pas parfait, notamment dans les réactions de la mère qui ne sont pas toujours très cohérentes.

The Mark of Satan: un homme est obsédé par le chiffre 9 qu'il pense voir partout et devient paranoïaque. Pas mal, on se demande vraiment si la parano du personnage est fondée ou non, assez grotesque dans les dix dernières minutes sans qu'on sache à quel point c'est volontaire (hallu?)
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 10 Mai 2014, 13:45bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
10-05-14
à 22:54

Je sens que je c’est potentiellement poilant ;)

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
11-05-14
à 10:52

Re:

Il y a parfois de quoi rire, effectivement, même si ce n'est pas non plus carrément nanar.