Will Norrington, dont une prophétie annonçait qu'il renverserait la reine Chytrine, passe pour mort. Ses compagnons, pourtant, ne se découragent pas et entendent bien continuer la lutte.

Pour un cycle qui partait sur des bases plus que classiques, La Guerre de la Couronne prend par moment des chemins inattendus, ici en se débarrassant aux deux-tiers de celui qui passait pour son personnage principal. Alors d'accord, on me dira, Eddard Stark, mais Martin n'avait jamais prétendu en premier lieu qu'il était l'élu d'une quelconque prophétie.

Le Norrington n'a pas vraiment disparu, ceci dit, mais il ne reste plus grand chose du personnage de Will. Ce n'est pas un déchirement, cela dit, puisqu'il ne m'intéressait pas plus que cela, et l'on suit donc les aventures de ses comparses. Comme on pouvait s'en douter, Isaura va remettre en question son allégeance à sa mère et Scrainwood continue de comploter. Cela se suit, avec quelques révélations, notamment sur le rôle de Chytrine, bien moins en charge de tout comme on aurait pu le penser.

La fin est cependant trop rapidement expédiée et certaines pistes jamais vraiment exploitées comme la métamorphose de Scrainwood, qui semblait annoncer une suite, mais il n'en est rien.

La Guerre de la Couronne manque de personnages charismatiques pour que l'on se sente emporter par leurs aventures, et ne se détache pas du lot, mais comporte quelques idées intéressantes ici et là, ce qui en fait tout de même une lecture plaisante.