Bardas Loredan est devenu sapeur pour l'Ordre impérial, et devient malgré lui un héros. Cela lui vaut l'honneur d'être envoyé dans un poste retiré, mais comme d'habitude il se retrouve plongé en pleine guerre.

Il y a quelque chose de fondamentalement pénible dans cette trilogie que cet ultime tome ne corrige pas. Ce mélange d'acharnement des personnages à se venger, cette folie profonde, et de détachement et de pragmatisme, comme si au fond toutes ses souffrances ne les atteignaient pas. Il est donc difficile de ressentir la moindre empathie pour eux. Ajoutons que dans ce tome, le Principe, conception de la magie qui changeait un peu du tout venant est totalement survolé, se résumant à quelques conversations "télépathiques" et la mort de personnages ayant servi de déclencheurs ou de catalyseurs. La mort des personnages récurrents, à cause de ce parti-pris, est d'ailleurs expédiée, de telle façon qu'on ne peut être ni choqué, ni attristé, au mieux indifférent, au pire en colère contre l'auteur qui traite ainsi ses créatures.

Ce cycle s'avère donc une véritable déception, même si l'auteur a un bon style, le soucis des détails et une certaine originalité. Dommage que cela ne suffise pas.