Après la Seconde Guerre Mondiale, Steven Huxley revient dans la maison familiale du Hereforshire, bordée par une très ancienne forêt. L'enfance de Steven a été marquée par la fascination de son père pour cette forêt et les créatures qui vivent à sa lisière.

Cela faisait des années que je voyais ce titre figurer régulièrement dans les listes de classiques de la fantasy mais pour une raison ou une autre j'avais toujours repoussé sa lecture. J'ai enfin remédié à cette lacune, et premier constat, ce n'était pas exactement ce à quoi je m'attendais. À la base, j'imaginais simplement que la forêt était peuplée de fées ou d'elfes façon Titania ou Puck, comme dans Faërie de Feist. En fait l'idée de base est plus complexe et plus intéressante, puisque des mythes plus ou moins anciens s'y incarnent et que l'irruption d'êtres humains les influence.

On suit donc avec plaisir la quête de Steven pour percer les mystères de cette forêt, des recherches de son père, et s'il faut attendre un moment avant qu'il ne s'enfonce pour de bon dans la forêt, le roman est très dur à lâcher. Si l'on devait citer un défaut, ce serait la façon dont le héros répète que Guiwenneth est à lui, bien qu'il dise également qu'il ne la possède pas, et qu'il s'agit aussi de montrer le danger qui le guette de succomber au même mal que son frère, mais c'est léger. Je dois également dire que j'ai davantage été intéressé par Harry Keeton que par le héros et que j'espère que dans un des autres romans consacré à cet univers, on reviendra sur son cas.

La Forêt des Mythagos n'a en tout cas pas usurpé son excellente réputation et est une œuvre envoutante à souhait.