Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Fille du Désert
À peine évadé de prison, Wes McQueen organise un coup audacieux. Entre ses complices peu fiables et son attirance pour Julie Ann, la fille d'un fermier désargenté, ce ne sont pas les sujets de préoccupations qui lui manquent mais au moins peut-il compter sur l'aide de la fougueuse Colorado Carson.

Réalisé en 1949, ce film de Raoul Walsh est le remake d'un de ses propres longs-métrages, La Grande Évasion, pas le film avec Steve McQueen évidemment mais celui intitulé High Sierra dans la langue de Shakespeare et qui contribua à faire de Humphrey Bogart une vedette. L'intrigue est transposée au Far-West et se déroule quelques décennies plus tôt mais même sans avoir vu la première version, certains éléments évoquent davantage le film noir que le western, comme "le Vieux" qui rappelle un chef mafieux quand on en parle ou l'agent de Pinkerton qui fait beaucoup penser à un flic ripoux.

Pour le reste, on est bien dans un western, avec une évasion amusante (on s'attend presque à la lime dans le gâteau façon Dalton mais c'est encore mieux) une attaque de diligence, une autre dans un train, et un protagoniste assiégé dans les ruines d'une cité construite par les Pueblos. En dépit de cela, l'action est tout de même rare et on s'attache surtout à suivre Wes McQueen, personnage pour le moins partagé entre le besoin de poursuivre sa carrière de bandit et l'espoir de se poser sous une fausse identité mais pour de mauvaises raisons, son attirance pour le personnage de Julie Ann s'expliquant assez rapidement mais se révélant partir d'une mauvaise base.

En parlant de cette dernière, Dorothy Malone s'en sort plutôt bien compte-tenu du rôle assez ingrat qu'est celui-ci. Contrairement à ce que mentionne la jaquette du dvd qui raconte toute l'histoire, elle agit moins par jalousie que par appât du gain (on la sent tout au long du film frustrée par le manque de flair en affaire de son père, quant à lui montré sous un jour fort sympathique malgré tout) et Joel McCrea, sans déployer des trésors de charisme, est solide en voleur pas particulièrement aimable au départ mais tourmenté. C'est néanmoins Virginia Mayo qui arrive à se tailler la meilleure part en dépit d'une arrivée tardive, et le titre original du film, Colorado Territory, fait d'ailleurs autant référence à elle qu'au lieu de l'action.

On ne voit pas le temps passer devant le film mais certaines choses vont un peu vite en besogne, notamment la romance entre Wes et Colorado, ce qui n'affecte pourtant pas la résolution de leur histoire d'amour contrariée. Les paysages naturels sont spectaculaires, mais le noir et blanc du film de Walsh ne les magnifie pas autant que celui de John Ford sur La Poursuite infernale ou La Chevauchée fantastique.

Le Code Hays auquel les films hollywoodiens étaient soumis à l'époque empêchant aux criminels de triompher, on se doute assez vite de la conclusion de l'intrigue, mais les développements un peu rapides et ce destin prévisible n'empêchent pas d'apprécier ce couple de desperados.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 8 Décembre 2019, 18:26bouillonnant dans le chaudron "Films".