Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Into the Dark saison 2 épisode 3: A Nasty Piece of Work
Furieux après une énième humiliation alors qu'il essayait de satisfaire son patron, qui en plus a sucré les primes de Noël de tous ses employés, Ted est pour le moins étonné d'être invité avec son épouse par ce dernier à passer le réveillon dans sa luxueuse villa. Il n'est pas au bout de ses surprises.

Alors que l'épisode d'ouverture de la saison 2 s'était révélé tout à fait correct, le suivant avait été tellement en dessous de tout que c'est sans enthousiasme que je me suis attaquée à celui de Noël. Eh bien qui l'eut cru? Il n'était pas seulement bien plus réussi (ce qui ne tenait pas de l'exploit), il était carrément réjouissant. Contrairement à une bonne partie des histoires offertes jusque-là par cette anthologie, on n'a pas l'impression de voir un scénario de court-métrage péniblement étiré sur 1h20, où l'on passerait la première moitié à exposer laborieusement une situation simple et des personnages superficiels. Les premières minutes baladent le spectateur: est-ce une histoire d'employé maltraité qui va prendre en otage son patron odieux pour lui demander des comptes? Une histoire de cadavre encombrant et du dilemme entre faire ce qui est moral ou tirer un bénéfice en aidant un meurtrier? Encore autre chose? Même quand on comprend enfin dans quoi on s'est lancé, les rebondissements abondent.

Le rythme est donc parfaitement soutenu, sans le moindre temps mort, et comme il s'agit d'une grosse satire du monde du travail et du capitalisme fou, le trait est épais mais l'humour grinçant fonctionne. Ted et sa femme vont se retrouver confrontés non seulement à un chef d'entreprise allumé (Julian Sands qui semble abonné à ce genre de déséquilibrés) mais aussi à un collègue aussi arriviste que débile et à son épouse.

Le scénariste Paul Soter et le réalisateur Charles Hood ne se sont pas illustrés jusque-là mais leur travail est solide, prend régulièrement le contrepied des attentes, notamment lorsque l'on pense avoir cerné un personnage ou qu'on entrevoir au contraire un aspect de lui qu'on n'attendait pas et qui laisse entrevoir un petit espoir.

En plus de Sands, la distribution est également à la hauteur même si les personnages sont peints à gros traits (l'épouse du milliardaire malheureuse et acerbe, le lèche-pompes, la blonde superficielle...). On reconnaitra Angela Sarafyan, la Clementine de Westworld en compagne du protagoniste qui parvient malgré tout ce qui se passe à garder les pieds sur terre au milieu de la folie ambiante. Seul petit regret, à titre personnel j'aurais préféré une fin qui ne joue pas la carte du cynisme mais fasse exploser un système présenté comme nocif.

Cette deuxième saison n'en est même pas à son quart et se montre déjà en dents de scie. La bonne surprise que constitue A Nasty Piece of Work ne parviendra donc pas à faire espérer grand chose pour la suite de l'anthologie mais pris tout seul, c'est un très bon moment.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 8 Décembre 2019, 11:29bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".