Ernest Pettigrew est un vieux militaire britannique à la retraite, veuf depuis quelques années. Lorsqu'il se lie d'amitié avec Mme Ali, la dame d'origine pakistanaise qui tient l'épicerie du village, c'est le début des remous dans son existence bien huilée.

Si on aime l'atmosphère des petits villages anglais d'apparence tranquille, avec rituel du five o' clock, dames patronnesses qui dérangent plus qu'elles n'arrangent et tout le tralala, ce livre d'Helen Simonson a de quoi séduire, et effectivement, on s'attache très vite à Pettigrew et Mme Ali et à leur humour pince-sans-rire. Si les personnages secondaires paraissent un peu lourdement chargés (particulièrement Roger, le fils du major), certains se révèlent vite plus fins que prévu, comme Sandy qui au départ semble tout avoir de l'Américaine superficielle et arriviste, et en fait non, ou Abdul Wahid, qui ne se borne pas à la caricature du méchant intégriste qu'on pouvait craindre lors de ses premières apparitions.

Dommage que dans les dernières pages, même s'il y avait nécessité d'un climax, le livre part un peu dans le n'importe quoi avant de retomber sur ses pattes.