Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Danse du Scalpel
Kate Duvall enquête sur une série de meurtres qui frappe Los Angeles, sans se douter encore que le responsable est Anthony Cross, Prix Nobel de physique. Ses employeurs sont bien conscients de sa manie mais comme elle lui permet de trouver l'inspiration pour ses travaux révolutionnaires, ils lui laissent la bride sur le cou. Jusqu'à ce que Kate ne s'en mêle.

Chez Pocket Terreur, on peut nous faire peur avec des éléments surnaturels ou plus prosaïquement avec un bon vieux tueur en série. La Danse du Scalpel de Garfield Reeves-Stevens, Grand Prix de l'Imaginaire du roman étranger face à, notamment, Hypérion de Dan Simmons, semble appartenir à cette deuxième catégorie, jusqu'à ce que l'élément de science-fiction se fasse de plus en plus important. On suit donc une enquête plutôt classique où l'on sait d'emblée qui est le meurtrier et qu'il est protégé en haut-lieu avec pour le démasquer une inspectrice qui ne vit que pour son travail et qui doit s'imposer face au sexisme et au racisme de certains de ses petits camarades. Le choix d'avoir une femme noire comme héroïne ne devait pas être si courant à la fin des années 80 quand ce roman a été publié et Reeves-Stevens sauve un peu l'honneur car par ailleurs les représentants des minorités dans ce bouquin ne sont pas à leur avantage et prennent cher.

Anthony Cross est un jeune génie des sciences et peut se montrer très charmant, néanmoins on arrive à l'un des gros soucis de cette histoire: Kate, personnage pragmatique et déterminé, est séduite dès sa première rencontre, l'écarte d'office de la liste des suspects et lui confie vite des conclusions, ce qui la fait passer pour une gourde. Qu'elle se laisse peu à peu émouvoir, c'est concevable mais son manque de méfiance immédiat après le portrait que l'on a fait d'elle peine à convaincre. Les autres personnages sont tous plus antipathiques et opportunistes les uns que les autres, on voit que l'auteur essaie au moins d'affiner le personnage de Charis Neale mais dans les dernières pages elle semble jouer les girouettes. Avec un antagoniste Nobel de physique, il faut s'attendre à quelques tirades qui m'ont rappelé pourquoi j'avais fait un bac L et j'avoue n'avoir pas bien pigé le pourquoi du comment du gant, ou plutôt de ce qui arrive quand Cross l'enlève. Pour ce qui est du gore, on commence avec des meurtres graphiques mais qui restent dans le domaine du courant pour avoir droit à quelques fulgurances gores plus imaginatives et craspecs quand Cross entre en possession de pouvoirs terrifiants.

On peut donc s'agacer des personnages (et je n'ai pas évoqué les personnalités multiples de Cross qui ne fonctionnent pas vraiment comme telles) ou goûter l'explosion finale après avoir suivi un petit thriller pas trop mal mené avant cela malgré ces caractérisations à gros traits.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 16 Février 2024, 17:14bouillonnant dans le chaudron "Littérature".