Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Chevauchée avec le Diable
Clay O'Mara, un ingénieur des chemins de fer, entend bien venger la mort de son père et de son frère, tués par des voleurs de bétail. Le shérif et le notaire de la ville, qui sont derrière le méfait, essaient de se débarrasser de lui en l'envoyant sur la piste de Whitey Kincaid, un dangereux bandit.

La Chevauchée avec le Diable est une petite série B produite par Universal qui ne semble pas avoir bénéficié de beaucoup de moyens, même selon les critères habituels, à en juger par le manque de figurants dans les scènes en ville ou même les plans d'ensemble de celle-ci: les décors sont en effet peu nombreux et dépouillés, et même les extérieurs sont assez anodins, comme si l'on n'avait pas vraiment eu le loisir d'aller explorer des paysages plus frappants pour mettre en valeur l'action.

L'intrigue n'en est pas pour autant moins bien ficelée: en sachant avant le héros qui sont les vrais coupables qu'il veut démasquer, on s'amuse à voir les plans de ces derniers pour l'envoyer dans un traquenard, sans succès. Dans le rôle de Clay, Audie Murphy n'impressionne pas particulièrement, mais il tient son rang de jeune homme au fond assez lisse qui veut se venger. Le film appartient surtout à Dan Duryea, qui incarne Kincaid, un hors-la-loi au rire facile qui va être suffisamment impressionné par O'Mara pour l'observer avec intérêt, voire l'aider au besoin. Même si ses motivations sont sommairement amenées et assez minces, son rôle inhabituel d'électron libre est pour beaucoup dans le plaisir à suivre film.

Le reste est plus anodin. La mise en scène de Jesse Hibbs est correcte mais sans éclat particulier, les méchants ne sont pas franchement mémorables et charismatiques, pas plus que les rôles féminins avec une opposition classique de jeune fille bien comme il faut et de chanteuse de saloon acoquinée à un voyou. La première se retrouve dans une position délicate puisqu'elle est amoureuse d'O'Mara mais aussi la nièce du shérif qui conspire contre lui, sans qu'on fasse grand chose de ce dilemme.

On peut en revanche noter un petit rôle pour ce bon vieux Jack Elam, un rôle de crapule évidemment, et des péripéties régulières au long des 1h20 de métrage, ce qui fait que l'on a guère le temps de s'ennuyer, bien que la première confrontation entre O'Mara et Kincaid soit ce qu'il y a de plus mémorable.

Bref, rien de révolutionnaire ou d'indispensable mais un moment extrêmement plaisant, surtout grâce à l'abattage de Dan Duryea.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 23 Mai 2020, 19:47bouillonnant dans le chaudron "Films".