Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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L'Esclave Libre

Réalisé par Raoul Walsh en 1957, cette adaptation du roman de Robert Penn Warren est restée dans l'ombre d'Autant en Emporte le Vent, assez injustement car il est beaucoup plus intéressant.

Amantha Starr, fille d'un riche planteur du Kentucky, apprend à la mort de son père qu'elle a du sang noir dans les veines, sa mère qu'elle n'a jamais connue ayant été une esclave. Avant d'avoir eu le temps de dire ouf, la voilà à son tour mise en vente à la Nouvelle-Orléans. Elle se fait bientôt acheter par Hamish Bond, un séduisant planteur au passé chargé.

J'avais vu la moitié du film comme j'avais 5 ans. En version originale, et je ne savais pas lire, donc ma sœur me lisait les sous-titres comme elle pouvait. Pas la bonne manière d'apprécier un film, alors comme il repassait hier, j'ai sauté sur l'occasion (par contre cette fois c'était en vf, et ayant appris à lire entre temps, je le regrette). Bon, la première partie a soulevé quelques craintes de me retrouver devant une espèce d'adaptation de roman à l'eau de rose, entre dialogues et personnages clichés et nunuches. Heureusement, ça devient vite plus intéressant, notamment avec le personnage de Rau-Ru, le contremaître au service d'Hamish Bond joué par Sidney Poitier.

Alors qu'Autant en Emporte le Vent montrait la destruction du Vieux Sud sous l'angle du "c'était mieux avant, cet âge d'or où chacun connaissait sa place", L'Esclave Libre est nettement plus compliqué. On a cette fois le point de vue des esclaves, qui contrairement aux esclaves de Scarlett, ont des rêves d'émancipation, qu'ils soient ou non bien traités. On a différentes sortes de planteurs, du sadique au gentil planteur qui traite humainement ses esclaves mais qui du coup ne comprend pas comment ceux-ci peuvent espérer autre chose. Et on a enfin un aperçu de l'armée nordiste, entre le militaire persuadé que tout le monde est égal (même si on s'aperçoit qu'il est aussi assez hypocrite) et ceux pour qui les Noirs rejoignant leur rang ne sont qu'une main d'oeuvre bien pratique qui n'auront de tout de façon jamais d'avancement.

Question interprétation, Yvonne de Carlo est assez potiche, Clark Gable fait forcément penser à Rhett Butler mais est très bien quand même, mais c'est sans doute Sidney Poitier qui reste le plus marquant, même si les autres seconds rôles sont aussi à la hauteur.

potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 25 Août 2006, 15:48bouillonnant dans le chaudron "Films".