En cet été 1788, la jeune Lise Dupré s'apprête à épouser à contrecœur l'ambitieux avocat Claude Mounier, renonçant à son grand amour, Bernard. Quelques mois plus tard, alors que les États Généraux sont convoqués par Louis XVI, Claude monte à Paris comme représentant du Tiers États, encore inconscient des bouleversements auxquels il va prendre part.

On a beau étudier plusieurs fois la Révolution française entre l'école primaire et le lycée, si on retient les différents événements importants, il est facile d'oublier les détails et de s'emmêler les pinceaux entre Constituante, Convention, Jacobins, Cordeliers, Montagnards et Girondins. En tout cas, c'est mon cas. Alors, une bonne grosse fiction historique pour se remettre dans le bain, ce n'était pas vraiment de refus, et l’œuvre colossale de Robert Margerit me faisait de l’œil depuis un bout de temps.

Ce premier tome qui couvre la période 1788-1791 est à ce titre très costaud mais parvient à mêler la petite histoire à la grande. J'appréhendais le triangle amoureux car c'est le genre de sous-intrigue qui a tendance à vite m'agacer. Même si Margerit y consacre bon nombre de pages (surtout dans la première partie) c'est fait avec suffisamment de finesse pour que j'arrive à apprécier. En tout cas, aucun des personnages n'est tête-à-claques même si pour l'instant, Bernard m'enthousiasme peu. Il est encore trop en retrait mais les prochains tomes devraient le mettre davantage sur le devant de la scène.

Par ailleurs, les personnages historiques me paraissent pour l'instant plutôt bien campés et la peinture des débuts de la Révolution est passionnante.