Jane Eyre, pauvre gouvernante à l'enfance malheureuse, est envoyée à Thornfied s’occuper de la jeune pupille du mystérieux Edward Rochester. même si ce dernier n'a pas un caractère facile, Jane tombe sous le charme et accepte sa proposition en mariage malgré leur différence de classe.

Encore une adaptation du célèbre roman de Charlotte Brontë. Celle-ci est particulièrement réussie. je craignais que ce soit trop light ou précipité vu que les 4 épisodes de la dernière adaptation en date avec Toby Stephens et Ruth Wilson (trèèès recommandable au demeurant) n'étaient pas de trop, mais non, globalement ils ont fait de bons choix.

Déjà, en commençant par le milieu et en usant ensuite de flash-back. Ça permet à St-John (pas le personnage le plus facile d'entrée de jeu) d'exister un peu avant l'arrivée de Rochester.

J'avais un peu peur de Mia Wasikowska dans le rôle principal, après Alice où j'avais trouvé que son froncement de sourcils perpétuel donnait plus l'impression de voir une gamine butée qu'une jeune femme qui étouffe sous le poids des conventions avant de redécouvrir un monde incroyable. Là, j'ai vraiment été séduite (même si le froncement est toujours présent, mais ça ne m'a pas fait le même effet). Même si elle est très mignonne, on a quand même réussi à la rendre assez terne. La jeune actrice qui jouait Jane Eyre enfant était aussi très bien. En fait tout le casting (avec pas mal de têtes connues même quand on ne remet pas toujours les noms dessus) est très bien.

Par contre Rochester, c'est le bémol du film. Michael Fassbender joue très bien, rien à redire, mais il est bien trop beau pour le rôle. Ils auraient pu au moins essayer de l'enlaidir. Là, quand il demande à Jane Eyre s'il est beau et qu'elle répond non, on a envie de dire à la pauvre fille de faire attention, Bertha s'est retrouvée enfermée dans le grenier pour moins que ça. De plus, même s'il est brusque, cassant, n'hésite pas à être désobligeant devant les personnes même qu'il insulte, il est moins tordu (même s'il montre son mépris pour Adèle, on ne le voit pas l'encourager dans ses pires défauts). C'est ce qui rend le livre si atypique, l'héroïne choisit délibérément un gars qui n'est vraiment pas idéal et on la comprend. Là, okay, il n'est pas blanc-bleu, mais moins atteint.

Pour le reste, rien à redire, Cary Fukunaga est à suivre et il arrive vraiment à instiller une bonne ambiance dans le film, angoissante quand il faut * et visuellement, c'est souvent sublime.

* D'ailleurs ça me rend un peu plus confiante quand à l'adaptation prochaine de Ça au ciné à ce niveau, même si je me demande comment le scénariste va se dépatouiller avec le format.