Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Into the Dark, saison 1 épisode 3: Pooka!
Wilson, acteur au chômage, accepte de revêtir le déguisement de Pooka, nouveau jouet qui doit faire fureur à Noël, pour en assurer la promotion. D'abord dubitatif, il se prend au jeu mais le costume de la peluche semble mener sa propre vie et Wilson devient de plus en plus réticent à s'en séparer.

Après deux épisodes qui n'étaient pas dépourvus de qualités mais qui peinaient néanmoins à emporter l'adhésion, Pooka!, réalisé par Nacho Vigalondo et écrit par Gerald Olson, partait sur une bonne base: d'accord, le jouet/costume en apparence innocent et fait pour séduire les enfants qui se révèle maléfique, ce n'est pas une idée neuve. Mais l'allure de la bestiole fonctionne, suffisamment mignonne pour qu'on se laisse attendrir, suffisamment flippante pour qu'on se dise qu'il faudrait être malade pour ramener ça chez soi. Ces deux aspects donnent d'ailleurs des ruptures de ton assez amusantes où Pooka parvient à être inquiétant puis complètement ridicule la séquence suivante (cette course dans la rue totalement maladroite!).

De plus, il y a un côté old school pas déplaisant, notamment dans le personnage du patron de Wilson qui a l'air sorti d'un film des années 80, et contrairement au précédent épisode où l'on peinait à caser un rapport à Thanksgiving, le thème de la fête est bien intégré (l'intrigue se déroulant en Californie, il était cependant un peu étrange pour quelqu'un comme moi habituée aux décembres froids de voir les personnages se balader en tenue légère, mais enfin, la Terre est vaste): course au jouet à la mode et tentative d'étranglement à la guirlande, pas de doute, c'est bien Noël.

Malheureusement, Pooka! peine à vraiment avancer: on suit Wilson tout en se demandant s'il devient fou ou si Pooka est bien une entité démoniaque, mais il n'y a pas vraiment de crescendo dans l'inquiétude, les scènes qui se veulent angoissantes s'achèvent trop vite pour vraiment prendre, et la musique, pourtant signée Bear McCreary, ne participe pas à transmettre un sentiment d'étrangeté ou de peur.

Alors que l'on arrive dans les dernières minutes, la conclusion, plutôt que d'arracher un "bon sang tout s'explique" (même si en effet, tout s'explique) donne surtout envie de dire "oh non, on nous fait encore le coup!". Le même coup que dans un film par ailleurs bon que j'ai vu ce trimestre. Le même que dans un épisode très apprécié d'une série que j'adore, mais que, justement à cause de cette conclusion, je trouve surcoté dans les classements où il caracole en tête. Parce que c'est la même conclusion que dans un film loin d'être inconnu et qui continue décidément d'influencer du monde, mais je préférerais que ce ne soit pas au niveau de son twist final.

Dommage, donc, car Pooka! partait bien, est plutôt bien joué, pour finalement reposer sur un principe mieux utilisé ailleurs et qui à la longue finit par ressembler à une solution de facilité quand on veut montrer une suite de situations bizarres et inquiétantes sans trop savoir comment boucler le récit.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 9 Décembre 2018, 12:26bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".