Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Inside n°9, saison 7
Une réunion d'amis de fac tourne à l'aigre sur un pédalo. Un instituteur est muté dans un village du Pays de Galles où sont prédécesseur a laissé un souvenir profond à ses élèves. Une détective ne veut pas abandonner le cas d'un enfant disparu. L'épouse d'un homme d'affaires est enlevée contre une rançon. Une mère célibataire et son fils adolescent se font un nouvel ami. Un homme est hanté par des films d'information pour la jeunesse mettant en scène un hibou. Six nouvelles histoires grinçantes signées Reece Shearsmith et Steve Pemberton.

Ce n'est qu'au bout de sept saisons que Mark Gatiss, membre comme Pemberton et Shearsmith de The League of Gentlemen apparait le temps d'un épisode, Merrily, merrily. Ce dernier, même s'il contient un zeste de fantastique et quelques répliques acides, se place dans la tranche des histoires tristes et mélancoliques. Dans le genre, il est tout à fait recommandable mais aurait peut-être été mieux placé en milieu ou en fin de saison qu'en ouverture où l'on attend généralement quelque chose de plus enlevé.

Mr King en revanche est beaucoup moins atypique, y compris, paradoxalement, dans son côté barré. On retrouve en effet le goût du duo pour une horreur où le malaise profond le dispute à l'envie de rire. Un instituteur désireux de sensibiliser ses élèves à la cause du climat doit vivre dans l'ombre de son prédécesseur, le mystérieux Mr King. Avec une élève qui semble traumatisée et un directeur extrêmement bizarre, on imagine le pire, la vérité est ailleurs, plutôt à chercher du côté de The Wicker Man.

Chaque saison a été riche en invités de marque et Sophie Okonedo en est une, ici inspectrice alcoolique mais déterminée à élucider une vieille affaire. On semble cocher toutes les cases du bingo du détective torturé mais tandis que l'on avance, on doute de plus en plus de la réalité de ce que l'on voit alors que l'intrigue policière laisse place à un jeu entre créateurs et personnages. Les scénaristes avaient déjà traité du métier d'auteurs dans Simon Says la saison dernière, l'approche est ici différente, plus décousue, et désoriente.

Dans Kid/Nap, en grande partie tourné en split-screens, Daniel Mays et Jason Isaacs enlèvent Daisy Haggard et son mari a intérêt à payer la rançon avant de recevoir les oreilles de la pauvre femme par courrier... Naturellement, là encore, rien n'est exactement ce qu'il semble être au départ et celui qui contrôle le jeu n'est pas celui que l'on croit. Encore faut-il continuer d'exercer ce contrôle, qu'un rien peut faire perdre. Beaucoup de rebondissements donc même si le procédé visuel parait par moment un peu gratuit.

Malgré la bonne tenue de la saison il manquait un épisode qui m'impressionnerait et m'accrocherait vraiment. Je ne comptais pas sur A Random Act of Kindness pour cela dans les premières minutes où l'on suit un ado maussade et sa mère (Jessica Hynes) faire connaissance d'un inconnu de passage, l'intrigue étant interrompue par des tutos de physique expliqué par un Reece Shearsmith déguisé en Didier Raoult. Alors que l'on découvre peu à peu de quoi il est question réellement, l'intrigue prend un tour émouvant tout en se révélant tortueuse mais maitrisée.

Wise Owl ferme le bal. On y suit Ronney, un homme au bord du suicide et qui se souvient des dessins animés de prévention de sa jeunesse dans lesquels un hibou dispensait des conseils de prudence aux enfants. Petit à petit, on découvre quels liens étroits et tragiques il entretient avec ce programme. La partie animée parvient à être inquiétante dès le départ avant même qu'on ne comprenne peu à peu le passé du personnage principal et si l'ambiance est pesante indiquant plutôt un épisode orientée horreur, il faut un moment pour comprendre de quelle genre d'horreur il s'agit, puis tout fait sens.

Cette saison n'abandonne pas l'humour, l'épouvante et les jeux de narration mais se montre dans l'ensemble plus grave, davantage tournée vers l'émotion et la réflexion que les précédentes où il s'agissait généralement d'un épisode au milieu d'autres plus déjantés. Une évolution pour la suite ou un simple reflet de l'humeur des scénariste cette année? La série est d'ores et déjà renouvelée pour deux saisons supplémentaires, ce sera l'occasion d'avoir une réponse.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 3 Juin 2022, 19:28bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".