Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Incident à Twenty-Mile
Alors que le XIXe siècle s'achève, Twenty-Mile est une petite ville presque abandonnée en contrebas d'une mine d'argent. Son quotidien morne est à peine perturbée par l'arrivée d'un curieux jeune homme à la recherche d'un emploi, puis nettement plus par celle de trois terrifiants bandits.

Avec ce roman, Trevanian s'attaque au western, en partant avec des ingrédients des plus communs: un petit jeune qui se la joue, une commune quasiment désertée avec son saloon, sa petite épicerie, une jolie fille, un joueur professionnel, un pasteur hypocrite, bref toute la compagnie à laquelle se joint un trio d'évadés mené par un parfait psychopathe.

À partir de là on peut distinguer deux parties: celle qui précède l'arrivée de Lieder et ses hommes à Twenty-Mile, et ce qui en découle. La première n'évite pas le sordide, notamment en ce qui concerne la famille Bjorkvist, mais le ton est presque léger, à l'image de l'humeur apparente du nouveau venu, Matthew, alias le Ringo Kid, qui s'emploie à ressembler à son héros de roman favori, qui sait toujours quoi faire et dire dans les situations les plus délicates. Matthew peut paraître au départ mythomane ou malhonnête, mais on comprend qu'il cherche juste à refaire sa vie et se faire accepter dans sa nouvelle ville et sa quête naïve de reconnaissance va tourner au tragique quand on comprend ce qui la motive et où elle va le conduire.

La deuxième partie du livre est éprouvante, alors que Lieder prend en otage la ville, sans grande difficulté malgré l'infériorité numérique de son groupe, mais il est aussi beau parleur que Matthew et sait exactement comment tenir et terrifier les gens. Tout se règle par un un affrontement final dans la grande rue très classique, mais la résolution l'est moins, avec un prix à payer que l'on montre rarement lorsque l'on met en scène des jeunes héros qui libèrent les bourgades de l'emprise de desperados. S'ensuit un épilogue un peu longuet même s'il n'est pas déplaisant de voir ce que les personnages ont pu devenir après leur calvaire.

Trevanian livre ainsi un roman qui file d'une traite, bourré de bonnes répliques mais aussi de scènes cauchemardesques tout en revisitant habilement quelques figures connues du genre.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 21 Janvier 2020, 12:33bouillonnant dans le chaudron "Littérature".