Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Imitation Game
En 1951, un cambriolage chez le mathématicien Alan Turing attire l'attention d'un policier vite convaincu que Turing pourrait être un espion. Il ne se doute pas du rôle que ce dernier a joué quelques années plus tôt, quand il a été engagé dans une équipe chargé de percer le secret d'Enigma, une machine de cryptage allemande.

Benedict Cumberbatch dans un premier rôle, dans un film promis à quelques nominations au minimum lors de la saison des remises de trophées, voilà qui aurait avait de quoi m'intéresser au plus haut point. Néanmoins, plus la sortie du film approchait, plus mon enthousiasme s'émoussait pour un film dont je craignais l'aspect calibré pour triompher aux Oscars. De plus, avec un nouveau personnage aussi brillant intellectuellement qu'en décalage avec la société qui l'entoure, j'avais un peu peur que Cumberbatch soit en terrain trop connu, trop confortable, et se contente de nous jouer un simple avatar de Sherlock Holmes. Mes craintes étaient à moitié fondées.

Oui, le film a tous les inconvénients d'une œuvre académique dont on espère qu'elle s'attirera les faveurs de l'Académie: c'est très lisse, et en deux heures on aborde tellement de sujets (biopic, rôle de Bletchley Park, espionnage, Guerre Froide, condition des homosexuels...) qu'on regrette que le traitement soit parfois un peu trop superficiel. Le film n'échappe pas à certains poncifs quand il s'agit de rendre digeste une histoire vraie en la romançant: collègues qui manifestent leur solidarité envers Turing qu'ils ne pouvaient supporter jusque-là tandis qu'une musique exaltante s'élève peu à peu, découverte alors qu'on vient au terme d'un délai, illumination du génie grâce à une phrase anodine d'un personnage secondaire. Mais si l'on a les défauts de ce genre de films, il faut bien reconnaître qu'on en a aussi les qualités: la reconstitution est soignée, et le casting est haut-de-gamme. Les seconds rôles (on reconnaîtra Keira Knightley, Allen Leech, Matthew Good, Mark Strong, Charles Dance et Rory Kinear, entre autres) sont tous solides. Quant à Benedict Cumberbatch, il a vite dissipé toutes mes craintes.

Hormis son puissant intellect, Turing n'a pas grand chose à voir avec Sherlock, il n'a ni la même personnalité, ni les mêmes problèmes, et l'acteur le joue de façon radicalement différente dans sa diction ou sa façon de se tenir (il faut également mentionner la très bonne prestation d'Alex Lawther, qui le joue adolescent). Cette performance justifie a elle seule la vision du film mais il est tout de même dommage que comme c'est souvent le cas dans ce style de biopic, le scénario ne soit pas vraiment au diapason.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 3 Février 2015, 19:59bouillonnant dans le chaudron "Films".